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À La Une - Dialogue national

Les chefs politiques appellent au rétablissement de la sécurité au Liban

Mikati se dit "certain" que les incidents sécuritaires qui se sont produits mercredi "ne se répéteront plus". 

Le président de la République Michel Sleiman présidant une nouvelle séance du dialogue national, le 16 août 2012, à Beiteddine. Dalati et Nohra /

Le président de la République Michel Sleiman s'est réuni jeudi avec des ministres et chefs de la Sécurité puis avec les leaders politiques du Liban dans le cadre d'une nouvelle réunion des participants au dialogue national, afin de discuter de la situation sécuritaire à la suite d'une vague d'enlèvements de ressortissants syriens par des hommes armés chiites, faisant craindre que la crise en Syrie ne fasse tâche d'huile au Liban.

 

Les participants à la séance de dialogue national qui s’est tenue au palais de Beiteddine ont appellé le gouvernement libanais à prendre "les mesures nécessaires pour le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire libanais".

 

Un clan chiite, les Mokdad, doté d'un "bras armé", a revendiqué mercredi le rapt de 33 Syriens et d'un ressortissant turc en riposte à l'enlèvement cette semaine d'un membre du clan par un groupe rebelle syrien qui l'accuse d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah, puissant parti chiite libanais armé proche du régime de Damas. Des accusations rejetées par les Mokdad et le Hezbollah.

 

Les participants au dialogue ont également affirmé s’être mis d'accord pour la formation d’un comité de suivi sur l’affaire des onze pèlerins chiites libanais enlevés il y a plus de trois mois dans le Nord de la Syrie et qui ont été la cible d'un bombardement de l'aviation syrienne près d'Alep où ils sont détenus,blessant et tuant certains d'entre eux,selon des informations non encore officiellement confirmées. Ce comité aura pour mission de discuter avec les pays concernés par ce dossier, dont notamment la Turquie.

 

Le président Sleiman, ainsi que le Premier ministre libanais Nagib Mikati, le leader des Kataëb, Amine Gemayel, le chef du PSP Walid Joumblatt, le chef du Courant patriotique libre Michel Aoun, le chef du bloc du Futur Fouad Siniora, et Michel Murr ont participé à cette séance. Le Hezbollah était représenté par le député Mohammed Raad.

 

Par contre, le chef du Parlement Nabih Berry, le leader des Forces libanaises Samir Geagea, l’ancien Premier ministre Saad Hariri, ainsi que le chef des Marada Sleiman Frangié se sont absentés de la réunion.

 

Le président Sleiman a annoncé peu avant la fin de la séance de dialogue que les discussions concernant la stratégie de défense nationale (et les armes du Hezbollah) ont été reportées en raison notamment de l’absence de M. Berry.


Au terme de la réunion des chefs politiques, Nagib Mikati a déclaré que les incidents sécuritaires qui se sont produits mercredi "ne se répéteront plus". "Je suis sûr et certain que ces incidents ne se reproduiront plus et que l'autoroute de l'aéroport (international de Beyrouth) ne sera plus bloquée", a martelé M. Mikati.

 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, des commerces appartenant à des Syriens dans la banlieue sud au Liban ont été vandalisés et des ouvriers chassés de leur travail par des chiites armés affirmant agir pour obtenir la libération de proches enlevés en Syrie. ils ont également coupé, pendant un long moment, la route de l'aéroport.

 

Face à cette escalade sécuritaire, et alors que les Mokdad ont menacé de s'en prendre à des ressortissants saoudiens et qataris, plusieurs monarchies pétrolières du Golfe ont demandé mercredi à leurs ressortissants de quitter "immédiatement" le Liban, qui n'a pas connu une telle campagne de rapts depuis les années 1980, en pleine guerre civile.

 

"L'armée libanaise a assumé ses responsabilités et fait de son mieux pour empêcher le blocage des routes", a néanmoins assuré le chef du gouvernement. 

 

M. Mikati a, par ailleurs, estimé que les derniers incidents sont le résultat d'un cumul de plusieurs années de tension. "Nous devons rester positifs et nous unir afin de protéger le Liban. Je suis en contact permanent avec le président de la République afin de maintenir le calme", a-t-il dit. 

 

Le Premier ministre n'a pas voulu commenter sur le fait que la famille Mokdad dispose d'une branche armée, il s'est contenté d'annoncer que "les contacts nécessaires sont en cours pour régler cette affaire.

Sur un autre plan, M. Mikati a confirmé que la visite du pape Benoit XVI aura bien lieu en septembre.

 

Le conflit en Syrie divise profondément le Liban voisin, pays à l'équilibre confessionnel très fragile, notamment entre des chiites qui expriment leur sympathie pour le régime alaouite - une émanation du chiisme - et des sunnites qui penchent vers les insurgés.

Le Liban a accueilli près de 38.000 réfugiés depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.
Le président de la République Michel Sleiman s'est réuni jeudi avec des ministres et chefs de la Sécurité puis avec les leaders politiques du Liban dans le cadre d'une nouvelle réunion des participants au dialogue national, afin de discuter de la situation sécuritaire à la suite d'une vague d'enlèvements de ressortissants syriens par des hommes armés chiites, faisant craindre que la...

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