Hassan al-Mokdad, chiite enlevé par l’ASL, ne serait pas un combattant du Hezbollah

Après le rapt des onze Libanais à Alep, l’Armée syrienne libre a enlevé de nouveau un ressortissant libanais chiite, Hassan Salim al-Mokdad. Ce dernier a paru lundi soir dans un enregistrement vidéo, le visage couvert de bleus, entouré de trois soldats armés et masqués. Interrogé par un soldat de l’ASL, se trouvant derrière la caméra, il affirme être arrivé en Syrie au début du mois courant, « avec un groupe de 1 500 combattants du Hezbollah, sur ordre du secrétaire général du parti de Dieu, qui nous a clairement fait comprendre que nous étions en mission pour protéger le régime syrien chiite contre les combattants sunnites ». Hassan al-Mokdad a précisé « avoir décidé d’abandonner le combat, où j’étais franc-tireur, après avoir réalisé que la réalité du terrain était tout autre que celle décrite par le secrétaire général du Hezbollah ».
Le parti de Dieu a immédiatement réagi à ces propos, démentant, « de façon catégorique », les informations diffusées par la chaîne al-Arabiya, présentant Hassan al-Mokdad comme « un membre du Hezbollah ».
La teneur de ce communiqué a été confirmée par la famille al-Mokdad, qui a réfuté tout lien entre Hassan et le Hezbollah. Ses proches ont assuré que ce dernier, âgé de 39 ans, était employé à la banque Jammal Trust Bank, et qu’il a été contraint, à cause de difficultés financières, de partir en Syrie, où il se trouve depuis un an et demi et dont il n’est sorti que deux fois au cours de cette période, pour de courts séjours en Jordanie. L’épouse de Hassan a affirmé en pleurs que ce dernier avait prévu de rentrer dans les prochains jours au Liban, ses problèmes financiers ayant été réglés. La famille a également précisé que Hassan résidait avec des amis, qui ont été arrêtés il y a quelques mois par les services de renseignements syriens, suspectés d’être proches des opposants. Le frère de Hassan a mis en garde enfin contre le recours à des mesures radicales si ce dernier n’était pas remis en liberté.