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À La Une - La bonne nouvelle du lundi

Du Kilimandjaro à Elbrouz, des Libanais au sommet pour la bonne cause

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, L'Orient-Le Jour se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

L'équipe de "Hike of Hope" en pleine ascension du mont Elbrouz.*

Pendant que nombre de Libanais grillaient, ce week-end, à l'horizontale sous le soleil du Liban, six Libanais grimpaient à la conquête du plus haut sommet d’Europe : le mont Elbrouz, situé à 5.642 mètres d’altitude, à la frontière russo-géorgienne. Et ce pour la bonne cause.

 

Âgés entre 24 et 36 ans, Assaad Bou Gharios, employé de banque résidant au Koweït, John Diab, expert financier résidant à Dubaï, Patrick Lteif, ingénieur télécom, Bassam Lteif, employé de banque, Bassam Nammour, banquier et père de deux enfants, et Waël Toutounji, technicien en informatique, sont tous membres du groupe "Hike of Hope". L'ascension du mont Elbrouz, ils l'ont réalisée non seulement par passion pour le sport et la nature, mais aussi et surtout pour récolter le plus de fonds possibles au profit de l’association SOS Villages d’Enfants.

 

"C’était incroyable, bien qu’extrêmement fatiguant, surtout pour moi ! Je suis tombé sept fois pendant l’ascension, mais j’ai finalement réussi à y arriver", raconte Bassam Lteif, cofondateur de "Hike of Hope", dans un courriel envoyé à Lorientlejour.com au lendemain de l'ascension.

 

"+Hike of Hope+ est une initiative qui vise à promouvoir la responsabilité sociale au Liban et à faire passer le message disant que, si un groupe de gens ordinaires peuvent gravir une montagne ou réaliser toute autre activité quelconque pour le bien d’une société, alors n’importe qui peut le faire aussi", poursuit le jeune grimpeur. D’où l’idée de la mascotte : le dessin d’un homme en cravate pour montrer que les membres de l'association sont des salariés ordinaires et non pas des alpinistes professionnels.

 

De gauche à droite : Bassam Nammour, Waël Toutounji, John Diab,

Assaad Bou Gharios, Patrick Lteif et Bassam Lteif.

 

"Nous voulons promouvoir le concept de la collecte de fonds (fund raising) à des fins caritatives et inciter les Libanais à organiser des événements au profit d’associations dans le besoin. +Faites tout le bien possible, par tous les moyens possibles, là où c'est possible, au profit du plus grand nombre de personnes possibles, autant que possible et à tout moment possible…". Tel pourrait être le résumé de l'état d'esprit de "Hike of Hope", ajoute Bassam Lteif.

 

En 2010, c'est avec cet état d'esprit que l'équipe "Hike of Hope" a gravi le plus haut sommet d’Afrique, le mont Kilimandjaro, au profit du CCCL (The Children's Cancer Center of Lebanon). Ils ont pu récolter 75.000 dollars auprès de différents sponsors.

 

Avec l'ascension du mont Elbrouz, ce week-end, les Libanais de "Hike of Hope" ont récolté, jusqu'à présent, 30.000 dollars au profit de l’association libanaise SOS Villages d’Enfants. Un chiffre bien inférieur à celui de 2010, mais que les membres de l'association expliquent notamment par la mauvaise situation économique et une faible exposition médiatique.

 

D'un point de vue sportif, "l’ascension du mont Elbrouz est une opération très difficile qui nécessite beaucoup de concentration, d’entraînement et de volonté. Il faut quatre jours d’acclimatation avant d’attaquer le sommet : marcher à haute altitude pendant trois jours et dormir plus bas afin de permettre à notre corps de s’adapter au nouvel environnement et réduire les risques du MAM (mal aigu des montagnes)", explique Bassam Lteif.

 

L'équipe à 4.600 mètres d'altitude.

 

"Le jour J, nous étions tous les cinq très excités. C’était samedi dernier, nous nous sommes réveillés à minuit et demi, pris un petit-déjeuner consistant, et nous nous sommes lancés dans l’aventure une heure et demi plus tard. Nous avons passé près de six heures à gravir la montagne. Tout se passait très bien jusqu’au moment où nous avons atteint les 5.300 mètres, une tempête s’est alors déclenchée. Le mont Elbrouz est célèbre pour ses changements climatiques imprévisibles… Nous nous sommes donc déchargés de nos sacs à dos, gardant uniquement nos harnais d’escalade et piolets pour continuer à monter vers le sommet. Le temps était brumeux et venteux, il faisait -17 degrés Celsius. En route, nous avons croisé un groupe d’une dizaine d’alpinistes qui rebroussaient chemin à cause de la mauvaise visibilité, mais notre guide nous a encouragés à poursuivre notre ascension malgré les conditions météorologiques difficiles… C’est ainsi que nous avons atteint le sommet au bout de huit heures d’escalade. Nous y sommes restés à peine cinq minutes, le temps de prendre quelques photos, malgré une visibilité proche de zéro. La descente était longue et pénible pour la plupart d'entre nous, mais nous avons finalement réussi à revenir sains et saufs à la base vers 14 heures. Nous étions tous si fatigués, mais tellement fiers !", raconte l'employé/alpiniste

 

La prochaine destination des membres de "Hike of Hope" n’a pas encore été déterminée, étant donné que l’escalade des sept autres plus hauts sommets du monde nécessite beaucoup d’argent et de temps. "Entre-temps, nous continuerons à diffuser notre message principal par tous les moyens possibles…", assure Bassam.

 

Les six Libanais au sommet du mont Elbrouz.

 

Il est toujours possible de faire une donation "Hike of Hope" à SOS Villages d’Enfants, via la page Web de l’association qui vient en aide aux enfants défavorisés.

 

* Toutes les photos sont tirées de la page Facebook de "Hike of Hope".



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