Le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, a souligné hier au Parlement que « les services secrets travaillent de façon très active » et a annoncé « plus d’informations dans un délai de trois à quatre jours ». Pour sa part, Tsvetan Tsvetanov a indiqué que le suspect était « une personne qui n’est pas un ressortissant bulgare », sans autre précision, ce qui pourrait laisser entendre que les enquêteurs ont progressé dans l’identification du kamikaze.
Sur place, à Bourgas, les enquêteurs ont obtenu de premiers résultats : grâce à la vidéo de l’aéroport diffusée jeudi par le ministère de l’Intérieur sur toutes les chaînes de télévision bulgares et assortie d’un appel à témoins, un loueur de voitures et deux chauffeurs de taxi se sont manifestés auprès des enquêteurs, a indiqué hier le procureur régional de Bourgas, Kalina Tchapkanova, à la télévision privée bTV. Selon le loueur de voitures et les deux chauffeurs de taxi qui l’ont transporté, « l’homme parlait anglais avec un accent, peut-être arabe », a-t-elle précisé. Le seul document d’identité trouvé sur le kamikaze est un faux permis de conduire américain délivré dans l’État du Michigan au nom de « Jacques Felipe Martin, 103 France St, Baton Rouge, LA 70802 », en Louisiane.
ADN
Avec l’aide du FBI et de la CIA, les enquêteurs bulgares tentent de retrouver la piste du faux permis de conduire. Pour cela, ils ont aussi appelé à l’aide le service de coordination des polices du monde entier, Interpol, qui a dépêché à Sofia dès mercredi soir une équipe de spécialistes de son unité de sécurité et antiterroriste, composée de deux spécialistes de l’antiterrorisme, un Français et un Suisse, et d’un Américain, expert en explosifs. Des enquêteurs de l’office européen de police Europol assistent également leurs collègues bulgares, a indiqué un porte-parole d’Europol. Ayant réussi à prélever des empreintes digitales sur une main du suspect, les enquêteurs, grâce à un test ADN en cours, espèrent aussi pouvoir identifier rapidement le kamikaze, un espoir corroboré hier par le ministre de l’Intérieur.
Si, selon Tsvetan Tsvetanov, « aucune organisation n’a revendiqué l’attentat », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait dès le 18 juillet pointé du doigt l’Iran, dénonçant « une offensive terroriste iranienne » et déclarant que « tous les signes mènent à l’Iran ». Téhéran a dénoncé les accusations israéliennes, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast affirmant que l’Iran condamnait « tout acte terroriste ».
Pendant ce temps, les corps des cinq Israéliens tués étaient arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv dans des cercueils recouverts du drapeau israélien. Leurs obsèques ont eu lieu hier à Tel-Aviv et à Saint-Jean-d’Acre, en présence de centaines de personnes.
(Source : AFP)
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