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Moyen Orient et Monde - Armes chimiques en Syrie

L’inconnue qui inquiète le monde

Au fur et à mesure que les combats s’étendent en Syrie, les inquiétudes s’accroissent au sein de la communauté internationale comme de l’opposition syrienne qui pense que des lots d’antidote ont « déjà été distribués aux soldats de la 4e brigade et de la garde républicaine », sur la sécurité des armes chimiques que le régime de Bachar el-Assad aurait amassées en grande quantité.


Ces craintes se sont renforcées avec l’avertissement lancé en début de semaine par le premier ambassadeur syrien ayant fait défection, Nawaf Farès, qui s’est dit « persuadé » que le président Assad était prêt à utiliser cet arsenal chimique si ses jours étaient comptés. Et pas plus tard qu’hier, le chef de l’Armée syrienne libre (ASL), le colonel Riad al-Assaad, a justement dit craindre que le régime de Damas ait recours aux armes chimiques contre ses opposants et les civils, dans un entretien publié mercredi par le quotidien al-Bayane de Dubaï.


« Nous cherchons à doter les civils et les soldats (qui ont fait défection) de masques à gaz (...) après que le régime eut déplacé certains stocks d’armes chimiques », a-t-il déclaré. « Selon nos informations, les forces du régime ont déjà utilisé des gaz toxiques dans certaines régions comme Rastane » (centre) et Deraa (Sud) où « les victimes ont eu la peau brûlée », a assuré le colonel, insistant sur sa « certitude » que le régime utiliserait « dès le début de l’insurrection toutes les armes dont il dispose ».


Quelques jours plus tôt, le Wall Street Journal, citant des rapports du renseignement, avait évoqué la possibilité que des armes chimiques soient en train d’être déplacées. Dans quel but ? Pour les utiliser contre les rebelles et les civils ou, au contraire, les protéger afin qu’elles ne tombent pas entre les mains de groupes armés ou de pays étrangers ? Sur ces questions, les experts appellent à la plus grande prudence. « Les informations disponibles sont extrêmement ténues et certaines contradictoires », souligne un diplomate occidental. « Nous ne savons rien des intentions du régime », insiste Daniel Byman, expert à la Brookings Institution à Washington, sachant qu’il n’existe quasiment aucune donnée publique sur l’arsenal syrien car Damas n’est pas membre de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
En première ligne, les Israéliens se montrent les plus préoccupés. « La Syrie a accumulé le plus important arsenal d’armes chimiques du monde », a récemment affirmé son chef d’état-major adjoint, le général Yaïr Naveh. Elle « dispose de missiles et de roquettes capables d’atteindre n’importe quel point du territoire israélien », selon lui.


Le programme syrien « est assez développé », évalue Daniel Byman. Les stocks accumulés comprennent, selon lui, des produits traditionnels comme le gaz moutarde, largement utilisé durant la Première Guerre mondiale, mais aussi du gaz sarin et du VX, un gaz innervant mortel.


Damas aurait commencé à développer ce programme dans les années 1970-80 avec l’aide de l’Union soviétique afin de renforcer ses capacités de dissuasion contre Israël. Il n’a cependant jamais utilisé ses armes chimiques lors des conflits contre son voisin, notamment la guerre au Liban de 1982. Le régime syrien aurait ensuite bénéficié de l’aide de l’Iran, l’un de ses principaux alliés, pour « construire des centres de production » et être approvisionné en matériel, indique un rapport du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) datant de 2008. Selon une autre étude, établie par le Centre d’études sur la non-prolifération (CNS), la Syrie posséderait au moins quatre, peut-être cinq usines d’armes chimiques, situées près de Damas et d’Alep, et à Hama, l’une des places fortes de la révolte populaire.


Les experts ont par ailleurs noté que des manœuvres avaient été organisées début juillet qui comprenaient des exercices de tirs de missiles Scud et SS-21 capables de transporter des armes chimiques. « Les utiliser serait très, très risqué » pour le régime, estime M. Byman. « C’est pour cela que, de l’avis général, il ne le ferait qu’en dernière extrémité. » Une telle escalade pourrait entraîner une internationalisation du conflit, surtout si le territoire israélien était menacé, selon les spécialistes.


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commentaires (3)

Il faut esperer que la presence de la flotte Russe avait pour but justement d'evacuer ce genre d'armes afin qu'elles ne soient pas utilisees par les fous criminels qui les detiennent ou meme par les notres de fous si le regime baassistes se mets a leurs en fournir.

Pierre Hadjigeorgiou

10 h 23, le 19 juillet 2012

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Commentaires (3)

  • Il faut esperer que la presence de la flotte Russe avait pour but justement d'evacuer ce genre d'armes afin qu'elles ne soient pas utilisees par les fous criminels qui les detiennent ou meme par les notres de fous si le regime baassistes se mets a leurs en fournir.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 23, le 19 juillet 2012

  • Quand on gonfle beaucoup la vache, c'est pour dire, après son abattage, que son lait empoisonné a passé dans le veau... Analysez !

    SAKR LEBNAN

    08 h 13, le 19 juillet 2012

  • WMDA...WMDA...

    GEDEON Christian

    20 h 08, le 18 juillet 2012

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