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À La Une - Citoyen grognon

Patrimoine en péril

Ils tirent fierté, les Libanais, de leurs sites archéologiques, historiques et naturels. Ils ne ratent pas une occasion d’aller les admirer, d’y emmener enfants et petits-enfants, d’y conduire aussi touristes étrangers de passage ou expatriés soucieux de découvrir, voire redécouvrir leur patrimoine local.
Vieux ports, hippodromes romains, églises, mosquées, souks, temples païens, nécropoles, mais aussi vallées ou grottes naturelles d’une beauté à couper le souffle... la richesse du patrimoine libanais n’est plus à démontrer. Preuve en est, cinq de ses sites sont classés sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Cinq sites incontournables, qui racontent chacun son histoire, à travers les temps et les civilisations : Baalbeck, Byblos, Tyr, Anjar, ainsi que l’ensemble formé par la vallée de la Qadisha et la forêt des Cèdres. Cinq sites du nord au sud du pays qui ne peuvent prétendre résumer à eux seuls toute l’étendue du patrimoine libanais. Mais qui en sont un échantillon assez représentatif.
Aujourd’hui, l’un de ces sites est gravement menacé, celui de Tyr. Menacé par une urbanisation galopante, avalisée par les autorités officielles. Autrement dit, par la construction d’une autoroute et d’un bâtiment destiné au syndicat des pêcheurs. Bâtiment dont les travaux sont en cours, au cœur même du port antique phénicien, supervisés par... le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). À tel point que le site de Tyr risque sérieusement d’être placé sur la liste du patrimoine en péril de l’Unesco.
Un risque que seules les associations de protection de Tyr, locales ou internationales, prennent au sérieux. Multipliant les cris d’alarme, elles peinent toutefois à se faire entendre et à freiner les ravages, déjà visibles, du béton. Malgré l’aide d’organisations internationales, de l’Unesco elle-même, de la Banque mondiale ou d’autres partenaires.
Les bénéfices que tirent les villes de leur classement sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco ne sont pourtant un secret pour personne. C’est la raison pour laquelle neuf sites libanais attendent toujours avec impatience et depuis 1996 une réponse à leur candidature au patrimoine mondial de l’Unesco. Espérant à leur tour avoir la cote, et susciter l’intérêt des touristes du monde entier, voire des visiteurs libanais. Espérant aussi bénéficier d’expertises internationales pour leur sauvegarde conforme aux normes requises. Parmi ces neuf sites, les centres historiques de Batroun, de Saïda et de Tripoli, les sites naturels du Chouf, de Nahr el-Kalb, de Nahr Ibrahim et de l’Oronte, ainsi que le temple d’Echmoun et le parc naturel de l’île aux Palmiers.
Les autorités écouteront-elles les cris d’alarme et les appels répétés des associations de protection du patrimoine ?
Ils tirent fierté, les Libanais, de leurs sites archéologiques, historiques et naturels. Ils ne ratent pas une occasion d’aller les admirer, d’y emmener enfants et petits-enfants, d’y conduire aussi touristes étrangers de passage ou expatriés soucieux de découvrir, voire redécouvrir leur patrimoine local.Vieux ports, hippodromes romains, églises, mosquées, souks, temples païens,...

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