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À La Une - Disparition

Décès en Syrie d'Anthony Shadid, l'envoyé spécial du New York Times

Le journaliste américain, d'origine libanaise, aurait succombé à une crise d'asthme.

Anthony Shadid, journaliste américain d'origine libanaise.

L'envoyé spécial du New York Times en Syrie est décédé jeudi, apparemment d'une crise d'asthme, a annoncé le journal américain.

 

Anthony Shadid, qui avait 43 ans, était lauréat de deux prix Pulitzer pour sa couverture de la guerre en Irak et de ses conséquences. Le Times l'avait par ailleurs nominé cette année pour un troisième prix Pulitzer.

 

Anthony Shadid, américain d'origine libanaise, se trouvait en Syrie depuis une semaine pour enquêter sur l'Armée syrienne libre et les autres opposants à Bachar el-Assad impliqués dans le soulèvement qui a début en mars 2011. Le régime syrien n'avait pas été informé de ce reportage.

 

Selon le témoignage de Tyler Hicks, un photographe du journal qui était avec lui, Anthony Shadid, qui avait avec lui des médicaments, avait eu une première crise d'asthme peu après leur entrée clandestine en territoire syrien depuis la Turquie voisine, attaque dont il s'était remis. La crise avait apparemment été déclenchée par la proximité avec les chevaux des guides venus les chercher côté syrien de la frontière.

Alors qu'ils s'apprêtaient à repasser la frontière jeudi le journaliste a fait une nouvelle crise, qui semblait elle aussi causée par la proximité des chevaux, mais plus sévère et au cours de laquelle il s'est écroulé, selon M. Hicks, qui a indiqué lui avoir prodigué, en vain, un massage cardiaque pendant une trentaine de minutes. Le photographe a ensuite rapatrié le corps du journaliste en Turquie.

 

"Anthony est mort comme il a vécu, déterminé à témoigner des bouleversements au Proche-Orient et des souffrances des personnes prises entre l'oppression des gouvernements et les forces de l'opposition", a écrit la directrice de la rédaction du journal, Jill Abramson, dans un mail adressé au personnel du Times.

 

Ces dernières années, Anthony Shadid était le chef du bureau de Beyrouth. Il avait également travaillé pour le Washington Post et le Boston Globe. En tant que journaliste, il avait couvert de nombreux pays du Moyen-Orient, et de nombreux conflits, dont l'invasion de l'Irak en 2003 et la guerre de l'été 2006 entre le Liban et Israël.

 

Son dernier article publié dans le NYT concernait la Libye.

Il est l'auteur de trois livres : "Legacy of the Prophet: Despots, Democrats and the New Politics of Islam" (2001); "Night Draws Near: Iraq’s People in the Shadow of America’s War" (2005); and "House of Stone: A Memoir of Home, Family, and a Lost Middle East", qui devrait être publié le mois prochain. Un livre concernant la maison ancestrale de sa famille au Liban.

 

Né dans la ville d’Oklahoma le 26 septembre 1968, Anthony Shadid était le plus jeune enfant de Rhonda et de Buddy (le nom américanisé de Badih), originaire de Marjeyoun. Dans une entrevue accordée à L'Orient-Le Jour en 2004, le correspondant du New York Times s’était dit "très fier de ses origines libanaises", bien que personne dans sa famille ne parle arabe. Anthony Shadid n’a appris la langue qu’à l’âge adulte, lors de ses études en sciences politiques et en journalisme à l’université de Wisconsin.

 

Le journaliste avait deux enfants. Il était marié à Nada Bakri, également journaliste pour le New York Times.

 

Sur Twitter, les internautes étaient nombreux à lui rendre hommage et à présenter leurs condoléances à sa famille. "Quel homme courageux et intelligent, quelle perte !", écrit @AndersonCooper de CNN. "Je suis attristée par la mort d’Anthony Shadid en Syrie, réagit de son côté l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Susan Rice (@AmbassadorRice). Il était l’un des meilleurs journalistes."

 

Pour mémoire : "Omar le Syrien", journaliste militant mort en aidant ses compatriotes à Homs

L'envoyé spécial du New York Times en Syrie est décédé jeudi, apparemment d'une crise d'asthme, a annoncé le journal américain.
 
Anthony Shadid, qui avait 43 ans, était lauréat de deux prix Pulitzer pour sa couverture de la guerre en Irak et de ses conséquences. Le Times l'avait par ailleurs nominé cette année pour un troisième prix Pulitzer.
 
Anthony Shadid, américain d'origine...

commentaires (3)

Paix à son âme.

Antoine-Serge KARAMAOUN

06 h 25, le 17 février 2012

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Commentaires (3)

  • Paix à son âme.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    06 h 25, le 17 février 2012

  • Anthony Shadid,paix à son âme . Heureusement que ce journaliste est mort naturellement et non martyr du devoir . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    04 h 58, le 17 février 2012

  • - - Paix à son âme , il a emporté son témoignage avec lui .

    JABBOUR André

    23 h 58, le 16 février 2012

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