La chanteuse belge Lara Fabian a annulé deux concerts au Liban à la suite d'une campagne de militants locaux l'accusant d'être pro-israélienne.
Dans un message sur sa page officielle sur Facebook, la chanteuse a indiqué qu'elle avait annulé les concerts au Liban, dont un prévu le jour de la Saint-Valentin, en raison de "menaces". "Je ne chanterai pas sous les menaces dont je suis victime... Je ne marche pas avec la haine... Je marche avec la tolérance, la générosité et la vérité", peut-on lire sur sa page. "Ceux qui n'ont pas compris ça et qui ne souhaitent pas ma venue dans votre beau pays où j'ai déjà eu la chance de venir chanter n'ont pas à s'inquiéter...", indique-t-elle encore.
Le groupe Campagne pour boycotter les supporters d'Israël au Liban réclamait de longue date l'annulation des concerts de la chanteuse, prévus les 14 et 15 février au Casino du Liban. "Nous avons fait des recherches et vérifié quelques faits", a indiqué vendredi à l'AFP Samah Idriss, directeur de cette campagne. "Elle a déjà fait tant de choses prouvant qu'elle est impliquée dans le sionisme et qu'elle soutient Israël", a-t-il ajouté.
Lara Fabian, 42 ans, a chanté en hébreu et fait un duo avec un chanteur israélien en 2008 à Paris lors d'un concert marquant le 60e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël. La chanteuse, qui s'est déjà produite au Liban, a également fait des concerts à Tel-Aviv.
Hier, le PSNS a joint sa voix à la campagne contre Lara Fabian. Cette action est "d’inspiration nationale" et représente "une forme de résistance anti-israélienne", pouvait-on lire dans un communiqué du parti. Autoriser la chanteuse à chanter au Liban va clairement à l’encontre des lois de boycottage d’Israël, a ajouté le parti prosyrien.
En 2009, l'humoriste et comédien franco-marocain Gad Elmaleh avait dû annuler une tournée à la suite d'allégations selon lesquelles il aurait servi dans l'armée israélienne. En juillet 2001, c’est Patrick Bruel qui avait annulé un concert à l’hippodrome de Beyrouth. Le chanteur français avait déclaré à la société organisatrice de l'événément avoir reçu des menaces et, en conséquence, avait décidé de ne pas venir au Liban.
Le groupe rock alternatif Placebo avait également été au cœur d’une polémique en juin 2010. Différentes associations libanaises avaient appelé à son boycott, alors que le groupe du Britannique Brian Molko s’était produit en Israël quelques jours après l'assaut meurtrier contre la flottille turque chargée d'aide pour Gaza.
"Le groupe doit choisir entre se produire au Liban ou dans un État qui viole les droits", avait affirmé Samah Idriss au nom des cinq organisations signataires d'une pétition en faveur du boycottage. "Vous n'êtes pas les bienvenus au Liban", avait-il ajouté à l'adresse du groupe lors d'une conférence de presse en présence notamment de représentants de la "Campagne de boycottage des supporteurs d'Israël au Liban", la "Campagne pour le boycottage et le retrait des investissements d'Israël" et la "Campagne libanaise pour le boycottage du sionisme".
Le ministre de la Culture de l’époque, Salim Wardy, avait condamné la campagne et la violence morale l’accompagnant.
Placebo s’était finalement produit à Beyrouth et avait fait salle comble.
Le Liban et Israël demeurent techniquement en état de guerre.
Dans un message sur sa page officielle sur Facebook, la chanteuse a indiqué qu'elle avait annulé les concerts au Liban, dont un prévu le jour de la Saint-Valentin, en raison de "menaces". "Je ne chanterai pas sous les menaces dont je suis...
commentaires (6)
Mort de rire ! Mon pauvre Jabbour, je ne sais pas qui est pour vous le prof du site, mais franchement il n'est nul besoin de prof pour vous dire que si vous voulez corriger toutes vos erreurs, préparez-vous à être rapidement paralysé de la moitié de la face à force de devoir faire des clins d'oeil.
Robert Malek
08 h 52, le 21 janvier 2012