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Restos, cafés - Garçon ! La note s’il vous plaît

Momo at the Souks

Micheline Zok teste pour vous un restaurant ou café choisi au hasard, au gré des humeurs. Elle vous donne son avis sans complaisance, ni compromis, en relatant une expérience vécue qui pourrait être la vôtre. Pour que, enfin, le consommateur libanais ait voix au chapitre. Notes de 0 à 5.

Momo (alias Mourad Mazouz) a choisi les Souks de Beyrouth pour y installer son restaurant-bar, le premier qui porte son (sur)nom hors de Londres. L’entrée du restaurant, perdue parmi les vitrines des bijoutiers du souk du même nom, est difficile à trouver pour les nouveaux venus que nous sommes. Mais il suffit de suivre les jeunes femmes perchées sur de vertigineux talons aiguilles claquant sur les pavés pour déboucher dans un étroit vestibule qui fait office de réception où des vestes sont pendues en hauteur sur des cintres (façon « pressing » à la française) au-dessus des hôtesses.
Celles-ci qui s’occupent également du vestiaire vérifient notre réservation et nous invitent à prendre l’ascenseur, le restaurant et le bar étant à l’étage. Après nous être trompés de niveau (nous découvrons que le dernier est dédié exclusivement aux toilettes), nous débouchons dans un couloir avec une large baie vitrée donnant de plain-pied sur la cuisine, très propre par ailleurs et où s’affaire une armée de cuistots.
Au fond, deux portes vitrées, l’une menant au restaurant et l’autre au bar. Nous attendons quelques secondes devant celle qui mène au restaurant mais qui reste résolument fermée devant nous jusqu’à ce qu’une hôtesse vienne à notre secours en nous expliquant d’un air évident « qu’il fallait simplement appuyer sur le bouton pour ouvrir la porte ».
Nous sommes rapidement installés à notre table dans la salle principale. L’intérieur hétéroclite mélange meubles « vintage » et modernes, tableaux et objets d’art. Une terrasse entoure la salle et comprend d’autres tables isolées du centre de l’action, mais certainement plus calmes, à l’abri de la musique assourdissante du bar qui vient par à-coups couvrir le brouhaha ambiant du restaurant au rythme des portes qui s’ouvrent et se referment.
La carte combine spécialités marocaines et françaises. La pastilla de pigeon (feuilleté sucré-salé de pigeon aux amandes parfumé à la cannelle) ainsi que les briouats, tajines et couscous côtoient les tartares de poisson et de bœuf et le magret de canard bien francais. Le menu s’adresse visiblement à des carnivores avec 12 plats à base de viande, et seulement cinq de poissons et un de légumes. Végétariens s’abstenir ! Une belle sélection de desserts est proposée avec notamment un sorbet pomme coriandre et une glace à la labné à essayer.
Une large sélection de digestifs et de cigares vient conclure la carte, que nous espérons voir changer prochainement avec l’application de la loi antitabac.
Les entrées arrivent et la pastilla est vraiment délicieuse. Les spécialités marocaines sont toutes excellentes avec une mention spéciale pour le couscous Momo. Le tartare de bœuf est bon mais la portion est trop réduite. Le saumon poêlé, bien que classique, est réussi.
Le gérant connaît la carte par cœur et nous la récite à la volée en nous expliquant chacun des plats avec précision. Son efficacité compense quelque peu le service inconsistant et le manque d’application des serveurs, agglutinés en meute au bar de service, qui nous ignorent malgré nos tentatives répétées d’attirer leur attention. Nous réclamons l’addition qui finit par arriver. Le rapport qualité/prix est bon.
À la sortie du restaurant, nous sommes happés par le bar, noir de monde. La soirée n’est visiblement pas terminée.
E-mail :
michelinezok@hotmail.com

 Adresse        Souks de Beyrouth, centre-ville
 Capacité    180 personnes
 Prix moyen par personne    140 000 LL

 Qualité de la nourriture    ****
 Rapport qualité/prix    ****
 Ambiance    ****
Momo (alias Mourad Mazouz) a choisi les Souks de Beyrouth pour y installer son restaurant-bar, le premier qui porte son (sur)nom hors de Londres. L’entrée du restaurant, perdue parmi les vitrines des bijoutiers du souk du même nom, est difficile à trouver pour les nouveaux venus que nous sommes. Mais il suffit de suivre les jeunes femmes perchées sur de vertigineux talons aiguilles claquant...