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Restos, cafés - Garçon ! La note s’il vous plaît

The Jasmine Room

Micheline Zok teste chaque semaine pour vous un restaurant ou café choisi au hasard, au gré des humeurs. Elle vous donne son avis sans complaisance ni compromis, en relatant une expérience vécue qui pourrait être la vôtre. Pour que, enfin, le consommateur libanais ait voix au chapitre. Notes de 0 à 5.

Le restaurant Jasmine Room est situé à Zalka en bordure de l'autoroute qui mène de Beyrouth à Jounieh et se définit comme un « restaurant chinois contemporain ». Cette appellation est quelque peu ambitieuse. Le lieu est certes plus contemporain que chinois, mais mises à part quelques touches comme le paravent rouge de l'entrée et certains plats de la carte, il n'y a pas grand-chose de chinois à signaler. À moins que ce ne soit justement ça, le « chinois contemporain ».
La décoration des lieux est moderne. La salle du restaurant est rectangulaire, entourée de larges baies vitrées donnant sur « l'autostrade ». Nous ne sommes pas accueillis à notre arrivée, malgré la présence d'une hôtesse debout près de la porte derrière un comptoir « d'accueil ». Finalement, elle nous rejoindra à la table que nous avons choisie seuls pour nous donner les menus. Comme dans tous les restaurants d'autoroute, notre repas est bruyant et nous dînons quasiment avec les voitures.
L'intérieur est ordinaire et manque d'âme (chinoise). Il est plutôt japonisant avec quelques bonsaïs et orchidées en guise de décor. Le jasmin, pourtant fièrement affiché sur le nom et l'enseigne du restaurant, est absent sauf sur la première page du menu qui décrit les vertus de cette fleur « symbole chinois de féminité, de douceur et de beauté ».
Le menu propose une grande variété de plats qui ne sont pas spécifiquement chinois. Mais il est de bonne guerre (sic) au Liban de proposer des plats asiatiques en leur donnant le qualificatif de « chinois ». D'où la récupération malheureuse, parce que sans référence d'origine, de certains plats vietnamiens ou thaïlandais (poulet au curry vert, noodles Pad Thai, Tom Yum soup ...). Du soya est même proposé à table, influence japonaise oblige.
Nous dînons donc thaïlandais dans ce restaurant chinois contemporain. Les plats sont corrects, « nippons » ni mauvais, comme dirait un humoriste français. Les « chicken satay » sont couverts d'une sauce épaisse au beurre de cacahuète qui efface le goût du poulet lequel, par ailleurs, baigne dans l'huile. La salade « sweet chili mango » est fraîche et très réussie, de même que les « salt and pepper prawns ». À défaut du jasmin, la marque de fabrique du chef semble être les tiges d'oignon vert qu'il parsème sur les bols de riz et tous les plats.
Le service est rapide et efficace, assuré par des serveuses et une gérante libanaises. À la fin du repas, celle-ci nous apporte l'addition avec une tombola, « chinoise » selon ses dires, qui consiste à choisir un des soixante numéros présents dans la boîte. Si notre numéro est tiré au sort, le repas est offert. Ce jeu nous rappelle celui proposé dans une pizzeria de la rue Gouraud. La chance ne nous sourit pas cette fois-ci. L'addition est raisonnable et le rapport qualité/prix est bon. Nous recevons avec le thé (au jasmin, bien entendu) des « fortune cookies » dont l'emballage nous donne l'occasion de voir le premier vrai symbole chinois, le dragon. Les messages à l'intérieur sont prometteurs : « Toutes les réponses dont vous avez besoin se trouvent là, en face de vous », ou encore : « Vous aurez toujours de la chance dans vos affaires personnelles. » Sur cette note d'espoir, nous voilà à nouveau sur l'autoroute.

E-mail : michelinezok@hotmail.com

Adresse        Zalka
Capacité    70 personnes
Prix moyen    60 000 LL

Qualité de la nourriture    ***
Rapport qualité/prix    ***
Ambiance    **
Le restaurant Jasmine Room est situé à Zalka en bordure de l'autoroute qui mène de Beyrouth à Jounieh et se définit comme un « restaurant chinois contemporain ». Cette appellation est quelque peu ambitieuse. Le lieu est certes plus contemporain que chinois, mais mises à part quelques touches comme le paravent rouge de l'entrée et certains plats de la carte, il n'y a pas grand-chose de...