Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Tensions confessionnelles

L’émir du Koweït met en garde contre le risque de chaos politique

L'émir du Koweït a mis en garde contre les risques de chaos politique si les tensions confessionnelles persistent dans le pays, lors de l'ouverture d'une nouvelle session du Parlement hier. « Il y a des limites que tout un chacun doit respecter (...). La loi doit être respectée, sinon ce sera le chaos, ce qui mettra en péril notre sécurité nationale et notre unité », a déclaré cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah. Il faut « prendre des mesures fermes », a-t-il ajouté. L'émir du Koweït a également mis en garde contre « les complots imaginaires » qui risquent de saper les fondements de la société et de plonger le pays dans des « conflits religieux et politiques ».
La tension est montée d'un cran entre la majorité sunnite et la minorité chiite depuis qu'un dignitaire religieux chiite exilé s'en est pris récemment à l'une des femmes du Prophète, Aïcha, vénérée par les sunnites. Ce dignitaire a été déchu de sa nationalité koweïtienne.
Par ailleurs, le Parlement et le gouvernement du Koweït sont en confrontation permanente, ce qui gêne le développement économique du pays, cinquième producteur de l'OPEP, en dépit de ses énormes revenus pétroliers. En raison de ces relations difficiles, le Parlement a été dissous à trois reprises depuis mai 2006 et le Premier ministre, cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Sabah, a formé, depuis, cinq gouvernements. L'actuel cabinet, formé en mai dernier, détient le record de longévité depuis 2006. L'actuel Parlement a été élu en mai de l'année dernière.
Avant l'ouverture de la session, des élus ont menacé d'auditionner le Premier ministre et des membres de son cabinet à propos de leur gestion et de présumées violations de la loi. Le Koweït a dégagé des surplus budgétaires durant les onze derniers exercices fiscaux, accumulant 230 milliards de dollars d'avoirs, mais n'a pas mis en chantier un seul grand projet. Dans son discours devant la session d'hier, le Premier ministre s'est engagé à mener à bien un plan de développement de 105 milliards de dollars sur cinq ans, prévoyant de nombreux grands chantiers, dont une ville nouvelle. Il s'est engagé aussi à trouver une solution au problème des quelque 100 000 apatrides appelés « Bidoun » qui habitent le Koweït - mais il n'a pas précisé comment. Le Koweït décrit ces apatrides comme « des résidents illégaux » à la recherche de la nationalité koweïtienne pour en tirer des privilèges, mais la plupart d'entre eux affirment être des Koweïtiens de souche dont les ancêtres n'ont pas postulé pour la nationalité au moment de la promulgation de la loi sur la nationalité en 1959.

L'émir du Koweït a mis en garde contre les risques de chaos politique si les tensions confessionnelles persistent dans le pays, lors de l'ouverture d'une nouvelle session du Parlement hier. « Il y a des limites que tout un chacun doit respecter (...). La loi doit être respectée, sinon ce sera le chaos, ce qui mettra en péril notre sécurité...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut