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Accord de Copenhague : que s’est-il réellement passé ?

La soirée folle des journalistes

Une annonce au micro, des centaines de journalistes qui courent du même côté, des agents de sécurité débordés à la porte des salles de conférences de presse : des scènes très communes au dernier jour du sommet tant attendu de Copenhague. Les dernières heures de négociations internationales telles que celles dont a été le théâtre Copenhague sont peut-être toujours très agitées, mais ce sommet (prolongé d'une demi-journée, rappelons-le) détient probablement le record de conférences de presse annoncées puis annulées. L'atmosphère était donc celle d'une attente lourde, vendredi. Plus de six projets de textes d'accord circulaient durant l'après-midi et en soirée. L'apogée de la confusion a eu lieu en soirée. Une information sur une conférence de presse du président Barack Obama s'est répandue comme une traînée de poudre. Des centaines de journalistes se sont retrouvés en quelques minutes devant la salle des conférences de presse. Déjà, les agents de sécurité commençaient à les empêcher d'entrer pour limiter leur nombre, et plusieurs d'entre eux plaidaient leur cause, montrant du doigt des places vides au fond de la salle. Et soudain, la nouvelle tombe : l'information n'était qu'une rumeur. Un peu plus tard, alors que les négociations étaient à leur comble et que chacun se demandait si un accord avait déjà été conclu ou si l'affaire allait encore traîner, une annonce était faite au micro : conférence de presse de l'Union européenne. Cette fois dans une salle nettement plus petite que celle généralement réservée à cet objet. Nouvelle ruée des journalistes, la moitié se retrouve dehors et entame une discussion animée avec les gardes de faction, qui veulent les empêcher de pénétrer dans la salle. L'attente se prolonge, et les échanges sont houleux, non seulement entre journalistes et agents de sécurité, mais entre responsables de la sécurité à l'ONU et police danoise, concernant la nécessité de réduire le nombre de journalistes présents. Et puis soudain, une porte-parole de l'UE vient annoncer... que la conférence de presse est annulée pour cause de réunion prolongée !
Des journalistes énervés ont juste le temps de sortir de la salle pour assister à la fameuse conférence de presse donnée par le président Barack Obama, retransmise sur les écrans. Un Barack Obama qui s'adresse nommément à une poignée de journalistes qu'il reconnaît, apparemment. Des observateurs ayant assisté à de nombreux sommets n'ont pas pu s'empêcher de trouver ces faits extrêmement inhabituels pour ce genre d'événements.

Une annonce au micro, des centaines de journalistes qui courent du même côté, des agents de sécurité débordés à la porte des salles de conférences de presse : des scènes très communes au dernier jour du sommet tant attendu de Copenhague. Les dernières heures de négociations internationales telles que...