qui s'est tenue le jour du vernissage en présence de
l'artiste.
Après les rétrospectives partielles dédiées, les années précédentes, à Omar Onsi, Chafic Abboud, Habib Srour ou encore Élie Kanaan, le Comité culturel du grand Bickfaya a donc voulu rendre hommage à Halim Jurdak dont l'œuvre, dans sa pluralité, est l'expression de son chant intérieur.
Né en 1927 à Sindianeh, Halim Jurdak a étudié la peinture et la sculpture à l'École nationale des beaux-arts à Paris au tout début des années soixante, d'où il sort avec un premier prix de
gravure.
C'est ce médium qu'il privilégiera longtemps, explorant, à travers les diverses possibilités de la gravure, une imagination libre portée par la quête d'un mystère. Celui de la pure connaissance qu'il va essayer d'atteindre par le biais de l'art. Notamment celui qui naît de l'orchestration des lignes, des couleurs, du rythme et du rêve.
Passé, au terme d'une longue évolution picturale, de la représentation académique à l'abstraction pure, Halim Jurdak gardera pour la figure humaine une prédilection particulière. Considérant qu'elle témoigne de « la probité de l'artiste », il tentera toujours d'en transcrire dans ses œuvres « la chaleur, l'élasticité, les harmonies et les
cadences ».
Et quelle que soit la technique utilisée, sa démarche est celle d'une transposition subtile des lignes, des formes et des couleurs qui se retrouvent à mi-chemin entre l'esprit de l'artiste et le support choisi. L'on retrouve ainsi, dans la cinquantaine de peintures à l'huile, de gravures, de lithos, de mixed-médias et de sculptures sur cuivre rouge exposées à Bickfaya, la vitalité souterraine et l'onirisme créatif de cet artiste authentique qui a des œuvres dans les collections permanentes de plusieurs musées et institutions. Entre autres, dans les musées d'art moderne de Lodz en Pologne, du Caire, de Tunis, l'Institut du monde arabe à Paris et, bien entendu, au musée Sursock.
* Jusqu'au dimanche 16 août. Informations aux 04/980312 ou 03/600615.
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