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Liban

La Finul souligne la coopération permanente avec l’armée

La porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) Yasmina Bouziane a indiqué hier que les incidents de Kherbet Selm ont eu lieu alors que les Casques bleus avaient auparavant « coordonné leur activité avec l'armée libanaise ». Cette action est à placer dans le contexte de l'explosion du dépôt de munitions appartenant au Hezbollah qui a secoué la localité le 14 juillet, a souligné Mme Bouziane. « La Finul et l'armée continuent d'enquêter sur les circonstances de l'incident, notamment par rapport à la résolution onusienne 1701 », a-t-elle poursuivi avant de remercier l'armée libanaise pour ce qu'elle a fait « durant ces incidents » car son action a permis « d'éviter une escalade supplémentaire ». La porte-parole a d'autre part mis en exergue le respect par la Finul du « partenariat avec l'armée libanaise qui aide à consolider la stabilité sur le terrain ». Le commandement de la Finul, a-t-elle ajouté, « restera en contact étroit avec l'armée libanaise pour toutes les actions ayant trait à l'application de la 1701, pour le bien des habitants du sud » du pays.
Il convient de rappeler par ailleurs que lundi dernier, des blindés israéliens s'étaient dirigés de l'intérieur des fermes de Chebaa vers le lieu de la violation de la ligne bleue à hauteur de la porte de Hassan. Dans les faits, plusieurs blindés israéliens type Merkava se sont postés à l'endroit où un remblai avait été érigé sur la colline de Kfarchouba, à quelques dizaines de mètres de la porte de Hassan. L'armée libanaise et la Finul se sont tenues prêtes pour toute forme d'escalade. « Les fermes de Chebaa ne se situent pas dans la zone de compétence de la Finul, qui, elle, s'étend du fleuve Litani jusqu'à la ligne bleue », a-t-elle aussi relevé, avant d'ajouter que les Casques bleus n'avaient eu de cesse d'œuvrer en vue de réduire la tension qui commençait à monter lorsque « l'armée israélienne a érigé des remblais à Kfarchouba, puis lorsque les citoyens libanais se sont rendus sur le site afin d'y hisser le drapeau libanais ». « La Finul a rappelé aux deux parties leurs engagements respectifs pour que la ligne bleue soit respectée dans cette région. Nous sommes en contact avec les deux parties pour éviter toute escalade, et cette région ne tombe pas sous le coup de notre compétence ni sous la résolution 1701 », a-t-elle indiqué. Interrogée sur un éventuel changement des règles d'engagement dans la région sud du Litani, Mme Bouziane a déclaré que les Casques bleus œuvrent conformément au mandat qui leur a été délivré par la résolution 1701. « C'est le Conseil de sécurité qui décide dans ce cas, et les règles d'engagement doivent être discutées au niveau de ce Conseil et au niveau des parties concernées. La Finul ne se mêle pas de cela. »

Williams souligne la « fragilité de la situation »
C'est dans ce contexte que le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU Michaël Williams a indiqué, à l'issue d'une réunion avec le président de la Chambre Nabih Berry, que « les Casques bleus coopèrent avec sérieux afin de garder la situation sous contrôle ». L'ONU a demandé à toutes les parties de « respecter la résolution 1701 (...) J'ai discuté avec M. Berry et le Hezbollah pour examiner ce que le Liban peut faire ainsi qu'Israël afin d'éviter d'autres incidents. Au vue de la fragilité de la situation, nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue et ne pas être à l'origine d'actions susceptibles de donner lieu à des conséquences indésirables. J'ai également discuté de la nécessité de respecter toutes les dispositions de la 1701 hier (lundi) avec le Premier ministre désigné Saad Hariri et Fouad Siniora ». M. Williams s'était auparavant réuni avec le responsable de liaison du Hezbollah, Wafik Safa, qui avait fait valoir que le texte de la 1701 ne permet pas aux Casques bleus d'effectuer « une quelconque perquisition à l'intérieur des habitations ». MM. Safa et Williams se sont aussi entendus pour renforcer « les rencontres de coopération avec les unités de la Finul de manière à instaurer de nouveau un climat de confiance entre la Finul et les habitants du Sud ». Lundi chez Siniora, M. Williams n'a pas hésité à exprimer son inquiétude par rapport à la situation qui prévaut dans le Sud, et a mis l'accent sur la nécessité de « faire diminuer la tension » dans cette région car « l'escalade sera néfaste pour la 1701 et le Liban ». Lundi également, Michaël Williams s'était réuni avec le Premier ministre désigné Saad Hariri avec lequel il a longuement examiné la situation qui prévaut au Sud. Il a appelé dans ce cadre « toutes les parties » à « renouveler leur engagement à l'égard de la 1701 » ainsi qu'à une coopération « permanente entre les Casques bleus et l'armée » dans le cadre de l'application de la 1701.
À Aïn el-Tiné hier, et après avoir rencontré le responsable des relations internationales du Hezbollah Ammar Moussaoui, l'ambassadeur de France au Liban, André Parant, a estimé quant à lui que « toutes les parties se doivent de respecter la décision 1701 et de coopérer avec la Finul et l'armée » libanaise. « J'ai exprimé l'intérêt que portent la France, les Nations unies et un grand nombre de nos partenaires pour la situation au Sud ». Chez Moussaoui, M. Parant a donc surtout discuté de la 1701, et le responsable du Hezbollah lui a indiqué qu'il fallait « œuvrer dans le cadre des procédures de la 1701 » et que le Hezb était prêt à « toute coopération ».

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