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Économie - Tourisme

Le Liban s’attend à une année touristique record

Le « New York Times » a classé Beyrouth comme première destination mondiale pour 2009, alors que le guide « Lonely Planet » la plaçait en deuxième place parmi dix villes « à voir ».
Malgré les récentes années d'instabilité qui ont donné une image peu flatteuse du Liban à l'étranger, les touristes affluent cet été dans le pays, qui devrait accueillir un nombre record de visiteurs d'ici à la fin de l'année.
« Nous prévoyons deux millions d'Arabes - excepté les Syriens - et d'(autres) étrangers fin 2009 », affirme à Rana Moussaoui de l'AFP Nada Sardouk, directrice générale du ministère du Tourisme. « Ce sera un record absolu dans l'histoire du Liban », qui compte tout juste quatre millions d'habitants, se réjouit-elle.
Après la période de la guerre (1975-1990) qui a fait disparaître ce pays méditerranéen de la carte touristique, les seules années où le nombre de visiteurs a dépassé la barre du million ont été en 2004 et 2008 (1,3 million).
Malgré les assassinats politiques, une guerre entre Israël et le Hezbollah (2006), des combats entre l'armée et des islamistes (2007) et des heurts intercommunautaires (2008), « 2009 sera du jamais-vu », assure Mme Sardouk.
Dans sa liste annuelle, le prestigieux quotidien New York Times a classé Beyrouth comme première destination mondiale pour 2009, estimant que la capitale pourrait récupérer son titre de « Paris du Moyen-Orient », tandis que le guide Lonely Planet la plaçait en deuxième place parmi dix villes « à voir » pour son « charme et dynamisme ».
Selon Pierre Achkar, président du syndicat des hôteliers, « le taux d'occupation des hôtels à Beyrouth atteint déjà 85 % ».
Les plages rocheuses du Nord et sablonneuses du Sud, les restaurants du centre-ville rénové et les lieux de villégiature sont bondés.
Les festivals d'été internationaux dans le temple romain de Baalbeck, la citadelle croisée de Byblos, le palais des émirs du XIXe siècle de Beiteddine et les VIes Jeux de la francophonie (27 septembre-6 octobre) espèrent attirer des milliers de spectateurs.
« Les réservations cet été sont en augmentation de 16 % par rapport à 2008 », indique Nizar Khoury, directeur commercial de la Middle East Airlines (MEA), la compagnie nationale.
Les visiteurs, notamment les Arabes et les Libanais expatriés, sont arrivés en masse après la tenue dans le calme des législatives du 7 juin, alors que beaucoup craignaient des violences.
Des heurts entre partisans de la coalition soutenue par l'Occident et du camp mené par le Hezbollah le 28 juin à Beyrouth ont jeté une ombre au tableau, mais les autorités affichent leur optimisme. « Nous faisons comme si les tensions politiques n'existaient pas », affirme Mme Sardouk.
Pour Guy Bertaud, directeur général de l'hôtel Vendôme Intercontinental, le calme actuel « rassure à la fois les visiteurs et les investisseurs ». Toutefois, précise-t-il, le Liban reste une destination relativement confidentielle « car il manque d'infrastructures pour un tourisme de masse ».
La sécurité demeure la principale préoccupation. « Le pays n'est pas encore une destination européenne. Aux yeux des étrangers, il reste un pays à haut risque et est signalé comme tel sur l'Internet. Les agences de voyages ne le "vendent" pas », déplore M. Achkar. « Chaque année, il se passe quelque chose. Pour un tour-opérateur, ce n'est pas intéressant », dit-il.
Pourtant, « on commence à réinvestir dans les hôtels », assure M. Bertaud.
« Une dizaine d'hôtels sont en construction ou sous forme de projet à Beyrouth pour deux milliards de dollars », souligne M. Achkar. « Ces établissements offriront 2 000 chambres et créeront 6 000 emplois. »

Malgré les récentes années d'instabilité qui ont donné une image peu flatteuse du Liban à l'étranger, les touristes affluent cet été dans le pays, qui devrait accueillir un nombre record de visiteurs d'ici à la fin de l'année.« Nous prévoyons deux millions d'Arabes - excepté les Syriens - et...

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