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Liban - Éclairage

Le président rappelle Chebaa au bon souvenir des Arabes

Intervenant au sujet du communiqué final de Doha, du document et des résolutions dont le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a donné lecture, le président Michel Sleiman a lancé un appel à une action pour libérer les terres libanaises qu'Israël occupe encore : Chebaa, les hauteurs de Kfarchouba et Ghajar. Le sommet en a convenu, consacrant dans un codicille la libanité de ces enclaves, en reprenant les termes du chef de l'État sur la nécessité de leur libération et de la poursuite de la résistance.
Ce volet est donc inclus dans l'agenda du chef du gouvernement de Qatar, État qui préside l'actuelle session du sommet arabe, dans la tournée diplomatique qu'il effectuera sous peu en Occident. En effet, cheikh Hamad ben Jassem al-Thani doit notamment se rendre aux États-Unis et en France, pour plaider l'initiative de paix arabe, en exposant les idées de son propre pays concernant le règlement du conflit régional. Il mettra l'accent sur les craintes que suscite le nouveau gouvernement israélien, dirigé par le leader de la droite dure, Benyamin Netanyahu en rappelant aux présidents Obama et Sarkozy, qu'à l'instar de la communauté internationale, ils ont tous deux souhaité que la paix s'instaure au Moyen-Orient dès cette année.
Quant au président Sleiman, l'un des points forts de son séjour à Doha a sans nul doute été l'entretien qu'il a eu avec son homologue syrien, Bachar el-Assad. Leurs entretiens vont contribuer à renforcer cet assainissement des relations bilatérales qu'illustre la désignation mutuelle d'ambassadeurs. Les échanges ont porté sur les différents sujets d'intérêt commun, ainsi que sur les prochaines législatives libanaises. Aucun détail n'a filtré, mais les officiels assurent que la conversation a été extrêmement positive et fructueuse. Les observateurs pensent que cette réunion va aider à un déroulement des élections dans le calme, avec apaisement des tensions sécuritaires enregistrées dans certaines régions sensibles.
La détente étant à l'ordre du jour sur le plan interarabe, on peut espérer une décrispation locale rapprochée. Non seulement entre les deux camps opposés, mais également au sein de chacun d'entre eux. Car les ambitions électorales ont allumé plusieurs foyers à l'intérieur du 8 comme du 14 Mars. Ce dernier front compte, selon l'un de ses cadres, tenir bientôt une assemblée élargie pour régler les différends sur les sièges et publier ses listes unifiées. Mais la partie s'annonce serrée tant les rivalités sont fortes. Et en tout cas rien ne devrait être scellé avant la clôture du délai des candidatures, le 7 du mois en cours.
Pour ce qui est du foyer arabe, un climat de détente et d'optimisme concernant les réconciliations a régné sur le sommet. Les participants sont convenus d'établir une double feuille de route : agencer les mécanismes de la solidarité retrouvée et promouvoir l'initiative de paix imaginée par le roi Abdallah d'Arabie saoudite lors du sommet de Beyrouth.
Après s'être rabibochés avec les Syriens lors du sommet de Koweït, les Saoudiens se sont réconciliés à Doha avec les Libyens. Les efforts déployés pour une normalisation entre l'Égypte et Qatar ont également marqué des progrès prometteurs lors de la rencontre. Ils devront être couronnés par un sommet restreint, toujours à Doha, groupant l'Égypte, Qatar, l'Arabie saoudite, la Syrie, le Koweït, Oman et le Liban en vue de développer une offensive diplomatique en Occident en faveur de l'initiative arabe.
Soulignons que tous les pays arabes, ainsi que les responsables qui ont participé au sommet latino-arabe ont porté un intérêt marqué au rôle du Liban, saluant Michel Sleiman et promettant de lui porter concours dans son action visant à réhabiliter l'État et la démocratie, notamment à travers des législatives calmes et libres, susceptibles de renouveler le tissu politique national, tout en atténuant le clivage ambiant par l'émergence de nouveaux blocs parlementaires.
Intervenant au sujet du communiqué final de Doha, du document et des résolutions dont le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa a donné lecture, le président Michel Sleiman a lancé un appel à une action pour libérer les terres libanaises qu'Israël occupe encore : Chebaa, les hauteurs de Kfarchouba et Ghajar....

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