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Actualités - CHRONOLOGIE

Vient de paraître Mohsen Slim ou le combat pour un Liban libanais(photo)

«Nous avons une mission et nous n’avons qu’une seule, celle de maintenir la lutte pour la libération de notre pays. Nous n’avons qu’un seul but : délivrer le Liban. Notre Liban est libanais. Tout autre Liban est étranger à notre patrie et à nous-mêmes». Ces lignes ont été écrites en 1986. Elles concluent un message adressé par Me Mohsen Slim au pape Jean-Paul II, et remis en mains propres au cours d’une audience accordée par le souverain pontife le 28 janvier 1986, au Vatican. Le message au pape, dans une édition bilingue, est l’un des six ouvrages reliés du coffret que vient d’éditer Me Slim. Les autres titres de cette sélection portent sur : la plaidoirie de Me Slim au procès de l’assassinat de Kamel Mroué, une étude sur le Liban et les pays arabes, un texte sur la suprématie de la Constitution au Liban, un message «Pour Jérusalem» (présenté à un congrès sur Jérusalem tenu en 1980 à Paris, sous la présidence du roi Hassan II), et enfin un compte rendu du procès intenté par Me Mohsen Slim à la revue Al-Hawadess de Sélim Laouzi, pour diffamation. Le Hawadess avait demandé le jugement de Me Slim ou sa radiation du barreau. Avocat, parlementaire, défenseur des droits de l’homme, Me Slim réclame d’abord, pour lui-même, l’étiquette de Libanais. Le Liban qu’il défend n’est ni chrétien ni musulman ni syrien ni israélien. Il est libanais. Dans son message au pape, qui avait fait sensation à l’époque de sa publication, Me Slim, partant du principe qu’un Liban islamo-chrétien est le seul Liban viable, plaide en faveur d’un renforcement du rôle du patriarcat maronite, dans la ligne du rôle joué par ce siège dans l’histoire. «Le patriarcat maronite doit redevenir ce qu’il était jadis : un lieu de rencontre et un centre de décision pour les maronites comme pour l’ensemble des Libanais», écrit-il. Et encore : «Pour sauver le Liban, il faut sauver le patriarcat maronite». Et d’ajouter : «La présence chrétienne au Liban est une nécessité pour la survie du pays en tant que tel. De plus, cette présence est bénéfique à l’Islam libanais. En effet, les musulmans du Liban ne souhaiteraient pas que leur pays perde une partie de ce qui constitue son identité et devienne ainsi un État arabe et musulman sur le modèle de ceux qui existent déjà». Tout en estimant «salutaire» de travailler à «la définition d’une arabité acceptable pour l’ensemble des composantes de la société libanaise», Me Slim affirme que «les Libanais sont incapables de refaire leur unité sans une aide extérieure venant du Vatican et des grandes puissances internationales» et plaide en faveur d’une initiative rapide et «opportune». Le coffret des œuvres de Me Slim contient en outre une série d’articles publiés dans le journal L’Orient, en 1961, par le président Alfred Naccache, Me Edmond Naïm et le président Charles Hélou, alors engagés dans le débat juridique sur le contrôle de la constitutionnalité des lois, avant la création du Conseil constitutionnel.
«Nous avons une mission et nous n’avons qu’une seule, celle de maintenir la lutte pour la libération de notre pays. Nous n’avons qu’un seul but : délivrer le Liban. Notre Liban est libanais. Tout autre Liban est étranger à notre patrie et à nous-mêmes». Ces lignes ont été écrites en 1986. Elles concluent un message adressé par Me Mohsen Slim au pape Jean-Paul II, et remis en...