Israël enverra une délégation au Caire, où est discuté un projet de trêve dans la bande de Gaza, seulement en cas d'"avancée positive" sur le "cadre" d'un possible échange d'otages contre des prisonniers palestiniens, a déclaré samedi un haut responsable israélien.
"Pour faire simple, ce qui est discuté, c'est un terrain d'entente sur le cadre d'un possible accord d'échange d'otages" retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, mais "il faut s'attendre à des longues et difficiles négociations avant un véritable accord", a expliqué à l'AFP un haut responsable israélien.
"Si nous envoyons une délégation au Caire, ce sera le signe d'une avancée positive autour de ce cadre", a-t-il ajouté.
Une délégation du Hamas est arrivée samedi au Caire, où les médiateurs - Egypte, Qatar et Etats-Unis - encadrent depuis des mois des négociations indirectes pour arracher une trêve entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza, où bombardements et combats font rage depuis près de sept mois de guerre.
Cette trêve est censée comprendre notamment une pause de l'offensive israélienne et la libération de détenus palestiniens contre la libération d'otages enlevés lors de l'attaque sans précédent menée depuis la bande de Gaza par le mouvement palestinien le 7 octobre dans le sud d'Israël, laquelle a déclenché la guerre.
Depuis le 7 octobre, Israël et le Hamas n'ont conclu qu'une seule trêve, fin novembre. Elle avait duré une semaine et permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux, échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.
"Nous nous rendons au Caire dans un esprit positif pour parvenir à un accord", avait indiqué vendredi le Hamas dans un communiqué, précisant rester "déterminé" à obtenir "un arrêt total de l'agression" israélienne, "le retrait des forces d'occupation" israéliennes et "un arrangement sérieux d'échange" d'otages contre des prisonniers palestiniens.
Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, répète à l'envi sa détermination à mener une offensive d'ampleur sur Rafah - ville du sud de la bande de Gaza qu'il estime être le dernier bastion du Hamas - et exclut de cesser la guerre avant d'avoir anéanti le mouvement islamiste palestinien.
Des propos qui, selon le Hamas, "visent clairement à faire échouer toute possibilité d'accord".
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