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Dernières Infos - Conflit

Selon des ONG israéliennes, Israël ne respecte pas ses obligations en matière d'aide à Gaza

Des Palestiniens portent des récipients alors qu'ils se dirigent vers un point de distribution d'eau le long d'une rue dévastée par les bombardements israéliens dans la ville de Gaza, le 3 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le groupe militant Hamas. Photo AFP

Cinq associations israéliennes ayant assigné Israël devant la Cour suprême pour exiger qu'il facilite l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ont estimé "sans fondement" les dernières affirmations du gouvernement au tribunal selon lesquelles il va au-delà de ses obligations en la matière.

En avril, la Cour a réclamé du gouvernement des précisions avant une nouvelle audience prévue dimanche. Dans des réponses fournies à la Cour cette semaine, Israël maintient que les mesure prises jusqu'ici pour faciliter l'acheminement d'aide humanitaire vont "au-delà" de ses obligations.

"Il est inconcevable que les défenseurs, qui admettent ne pas avoir la moindre idée de l'ampleur de l'aide nécessaire aux habitants de la bande de Gaza, affirment qu'ils ont rempli leurs obligation, et même plus", estime les cinq associations dans une réponse aux arguments du gouvernement, publiée par l'une d'elles, Gisha.

Israël ne respecte pas "ses obligations en tant que puissance occupante" de fournir les besoins de base aux habitants de la bande de Gaza, poursuivent-elles. Les pénuries évidentes dans le territoire palestinien, estime Gisha, "montrent que les défenseurs ne remplissent pas leurs obligations ni en terme de quantité nécessaire ni au rythme requis".

Les organisations humanitaires se plaignent depuis longtemps des difficultés à faire entrer l'aide dans la bande de Gaza et à la faire parvenir à ceux qui en ont besoin.

Mais Israël, qui y mène depuis près de sept mois une offensive militaire tous azimuts, assure qu'il ne limite pas la fourniture d'aide et rejette la responsabilité des pénuries sur les carences dans la distribution par les organisations humanitaires.

Le Cogat, organisme israélien chargé de coordonner la politique israélienne dans les territoires palestiniens occupées, a mis en avant vendredi "une importante hausse du volume d'aide humanitaire entrant dans Gaza", assurant que plus de 6.000 camions transportant nourriture, eau, équipements médicaux et abris sont entrés en avril.

"Il n'y a pas de limite au volume d'aide qu'il est possible de faire entrer dans Gaza et le mois d'avril le prouve", souligne le Cogat sur X.

L'ONU, qui affirme que la famine menace, a maintes fois souligné que les restrictions et inspections israéliennes entravaient les distributions. L'Ocha, son agence humanitaire, a affirmé cette semaine n'avoir pu mener en avril que 52 des 94 missions humanitaires réclamées, un quart ayant été entravées, 10% refusées et le reste annulées en raison de contraintes logistiques.

L'attaque menée le 7 octobre par des commandos du Hamas dans le sud d'Israël, a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas et lancé une vaste offensive dans la bande de Gaza, qui a fait jusqu'à présent plus de 34.600 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien.

Cinq associations israéliennes ayant assigné Israël devant la Cour suprême pour exiger qu'il facilite l'accès de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, ont estimé "sans fondement" les dernières affirmations du gouvernement au tribunal selon lesquelles il va au-delà de ses obligations en la matière.

En avril, la Cour a réclamé du...