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Dernières Infos - Conflit

Des Arméniens manifestent contre des cessions de villages à l'Azerbaïdjan

Le drapeau de l'Arménie lors d'une manifestation. Photo d'archives AFP

Une centaine d'Arméniens ont manifesté lundi dans une région frontalière de l'Azerbaïdjan, pour dénoncer la cession de plusieurs villages à Bakou dans le cadre d'efforts pour normaliser les relations entre les deux pays, selon des médias locaux.

Aux termes d'un accord de délimitation des frontières annoncé vendredi, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a confirmé le retour à l'Azerbaïdjan de quatre villages frontaliers abandonnés, dont l'Arménie s'était emparée lors d'un précédent conflit entre les deux pays remontant aux années 1990.

Mais les habitants de cette région, située à un peu plus de 200 km au nord d'Erevan, craignent que ce processus de démarcation de la frontière les isolent, et que certaines de leurs maisons se retrouvent sous contrôle azerbaïdjanais.

Lundi, ils ont brièvement bloqué l'axe routier reliant l'Arménie et la Géorgie, qui passe à proximité et représente pour la population locale le principal lien vers le monde extérieur. Ils ont aussi tenté d'empêcher des travaux de déminage prévus dans le cadre de l'accord de délimitation de la frontière.

Le Comité d'enquête arménien a indiqué avoir arrêté sept membres d'un groupe d'anciens combattants arméniens, la "Confrérie des combattants", impliqués dans la manifestation. Un des responsables de ce groupe, Hrant Ter-Abrahamyan, avait indiqué à l'AFP début avril que des habitants avaient commencé à s'entrainer militairement pour pouvoir "prendre les armes s'il le faut".

Cette région frontalière a un intérêt stratégique pour l'Arménie, en raison notamment du passage de l'axe routier avec la Géorgie et d'un gazoduc russe.

Sept mois après l'offensive éclair qui a permis à l'Azerbaidjan de reprendre la région du Haut-Karabakh en septembre 2023, le Premier ministre Pachinian comme le président azerbaïdjanais Ilham Aliev affirment qu'un accord de paix plus large entre les deux pays est en vue. Mais les différends territoriaux persistent et les tensions peuvent de nouveau monter à tout moment.

Alors que le président azerbaïdjanais rencontrait Vladimir Poutine lundi en Russie, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a affirmé qu'il restait "des points de désaccord" entre Bakou et Erevan pour arriver à un accord de paix, y compris des désaccord sur "une partie" de la délimitation de la frontière.

La Russie a confirmé la semaine dernière le retrait du Haut-Karabakh de sa force de maintien de la paix. Elle y avait déployé un contingent de quelque 2.000 militaires en 2020, rendu caduc par la reconquête azerbaïdjanaise.

"Cela correspond à la nouvelle réalité dans la région", a constaté M. Peskov, selon lequel "ils n'avaient plus d'utilité".

Une centaine d'Arméniens ont manifesté lundi dans une région frontalière de l'Azerbaïdjan, pour dénoncer la cession de plusieurs villages à Bakou dans le cadre d'efforts pour normaliser les relations entre les deux pays, selon des médias locaux.Aux termes d'un accord de délimitation des frontières annoncé vendredi, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a...