Le Hamas accuse l'armée israélienne de génocide à l'hôpital al-Chifa

A l’issue du retrait de l’armée israélienne du complexe hospitalier al-Chifa, après deux semaines d’opérations militaires, qui ont provoqué destructions et cadavres, le bureau de presse du Hamas palestinien a condamné dans un communiqué publié sur Telegram « l’énormité des destructions causées par la machine à tuer et à terroriser » de l’armée israélienne. Une armée qu’il qualifie de « barbare et incontrôlée ».

Enumérant les nombreuses violations constatées, le communiqué décrit « la destruction des bâtiments et des départements au bulldozer » avant leur « mise à feu » et « la destruction des quartiers environnants sur leurs habitants ». Il raconte aussi « les traces d’exécution découvertes sur les corps décomposés, menottés, qui ont été enterrés vivants ». « Les corps ont été piétinés par les chenilles des chars », dénonce-t-il, accusant l’armée israélienne de « génocide contre les civils ».

C’est dans ce cadre que le Hamas dit tenir l’administration américaine et le président Biden responsables de ce qui s’est déroulé à l’hôpital al-Chifa, mais aussi « de la destruction systématique de la vie dans la bande de Gaza ».

Le Hamas appelle surtout la communauté internationale et les Nations unies « à condamner ce terrible crime » et « à entrer immédiatement dans la ville de Gaza pour voir l'ampleur du crime ». Il invite de plus les organes judiciaires internationaux, en particulier la Cour pénale internationale (CPI), « à enquêter sur les crimes et les atrocités qui se sont produits à l'intérieur et autour du complexe médical d'al-Chifa » et sur l'ensemble de ceux commis au cours des six derniers mois.