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Dernières Infos - Pays Bas

Fin de la prise d'otage sans effusion de sang, le suspect arrêté

Trois otages quittent les lieux après avoir été retenus dans le café Petticoat à Ede, le 30 mars 2024. Photo AFP

Les quatre personnes prises en otage samedi pendant plusieurs heures dans un café aux Pays-Bas ont été relâchées et le suspect a été arrêté et placé en détention, sans effusion de sang, a annoncé la police néerlandaise. Les autorités ont déclaré qu'il n'y avait aucune raison de soupçonner un « motif terroriste » pour cette agression, qui s'est déroulée dans un lieu nocturne très fréquenté par les jeunes de la ville d'Ede, à une centaine de kilomètres à l'est de La Haye.

La police a déclaré avoir été informée d'une possible prise d'otages à 5H15 (4H15 GMT) au Café Petticoat, les médias locaux affirmant qu'un homme « confus » avait fait irruption alors que le personnel était en train de nettoyer les lieux après une fête. L'homme était armé de « plusieurs couteaux » qu'il a montrés aux otages, a déclaré la procureure Marthyne Kunst lors d'une conférence de presse à l'hôtel de ville.

La police enquête aussi sur un sac à dos noir que l'agresseur, qui aurait menacé d'utiliser des explosifs, portait sur lui.

« Connu des services de police »

Le porte-parole de la police, Anne Jan Oosterheert, a déclaré que des agents sont arrivés sur les lieux dans les minutes qui ont suivi l'irruption de l'homme et qu'ils ont immédiatement entamé des négociations avec lui. « Heureusement, tout s'est bien passé », a-t-il déclaré, refusant de donner des détails sur les négociations.

Le suspect est connu des services de police et a déjà été condamné pour comportement menaçant. Une enquête est en cours sur ses motivations et son état psychologique, a indiqué Mme Kunst.

L'incident a déclenché un important déploiement de forces anti-émeutes et d'experts en explosifs. La police a évacué le centre de la ville et les habitants de quelque 150 bâtiments situés à proximité du café.

Plusieurs heures après le début de la prise d'otages, un premier groupe de trois personnes a été libéré, des images de la chaîne publique NOS les montrant sortant du bâtiment les mains en l'air. Le quatrième otage a été libéré peu après, et le preneur d'otage présumé a été arrêté.

Des images diffusées par NOS ont montré un homme agenouillé sur le sol, les mains derrière le dos, tandis que des officiers le maîtrisent à l'aide de menottes.

« Beaucoup de questions »

« Une situation terrible pour toutes ces personnes. Mon inquiétude et mes pensées vont à elles et à leurs proches. J'espère que la situation sera résolue rapidement et en toute sécurité », avait déclaré de son côté le maire d'Ede, Rene Verhulst. « L'émotion est vive » dans la ville, a affirmé le maire, ajoutant que ce samedi matin avait été « très intense ». « Il y a beaucoup de questions sur le motif. Pour l'instant, rien n'indique qu'il s'agisse d'un acte terroriste », avait affirmé la police samedi matin.

L'an dernier, un homme de 27 ans armé de deux pistolets avait pris en otage plusieurs personnes pendant cinq heures dans un magasin Apple à Amsterdam. Renversé par une voiture de police alors qu'il poursuivait son dernier otage, lequel s'enfuyait du magasin en courant, l'homme était décédé à l'hôpital des suites de ses blessures.

Les Pays-Bas ont connu une série d'attentats et de complots terroristes, mais pas à l'échelle de ce qu'ont subi d'autres pays européens, comme la France ou le Royaume-Uni.

En 2019, le pays avait été frappé par une fusillade dans un tramway de la ville d'Utrecht qui avait coûté la vie à quatre personnes.

En 2004, le cinéaste néerlandais Theo van Gogh avait été assassiné à Amsterdam par un homme ayant des liens avec un réseau terroriste islamiste néerlandais.

Les quatre personnes prises en otage samedi pendant plusieurs heures dans un café aux Pays-Bas ont été relâchées et le suspect a été arrêté et placé en détention, sans effusion de sang, a annoncé la police néerlandaise. Les autorités ont déclaré qu'il n'y avait aucune raison de soupçonner un « motif terroriste » pour cette agression, qui s'est déroulée...