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En pleine guerre dans la bande de Gaza, la solution à deux Etats poussée au G20


En pleine guerre dans la bande de Gaza, la solution à deux Etats poussée au G20

Manifestation pro-palestinienne en marge du G20, à Rio de Janeiro, au Brésil, le 22 février 2024. REUTERS/Pilar Olivares

La solution à deux Etats pour une paix durable au Proche-Orient a reçu un large soutien parmi les membres du G20 réunis jeudi à Rio de Janeiro, où la guerre dans la bande de Gaza a été au coeur des débats.

Dans une brève allocution face à la presse en clôture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de ce groupe, le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a souligné « l'unanimité virtuelle en soutien de la solution à deux Etats comme la seule possible pour le conflit entre Israël et la Palestine ».

« Il n'a pas dit juste +unanimité+ parce que toutes les interventions n'ont pas porté sur le sujet mais ceux qui se sont manifestés se sont montrés favorables, et ils ont été nombreux », a expliqué à l'AFP une source diplomatique brésilienne.

Le Brésil assure depuis décembre la présidence tournante du G20 et la réunion de Rio a largement porté sur les guerres dans la bande de Gaza et en Ukraine.

Pour ce qui est du conflit dans ce territoire palestinien, « il y a un dénominateur commun, c'est qu'il n'y aura pas de paix, de sécurité durable pour Israël, tant que les Palestiniens n'auront pas de perspective claire d'un Etat à eux », a déclaré jeudi à des journalistes le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

« Il y a un fort appel à une solution à deux Etats, de la part de tout le monde ici, je n'ai entendu personne dire le contraire », a-t-il insisté.

Même son de cloche chez le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide : « J'ai été satisfait d'entendre que tous les membres du G20, et presque tout le monde qui s'est exprimé aujourd'hui (mercredi), a dit vouloir une solution à deux Etats », avait-il confié au premier jour de la réunion.

« Cela dit, dire que l'on veut une solution à deux Etats est une chose, trouver comment y arriver en est une autre », a-t-il relevé.

Risque d'extension 

Mercredi, le Parlement israélien a massivement voté une résolution proposée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'opposant à toute « reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien », qui reviendrait selon le texte à récompenser le « terrorisme sans précédent » du Hamas.

Ce vote a eu lieu peu après que le Washington Post a écrit que les Etats-Unis et plusieurs pays arabes alliés travaillaient à un plan global destiné à établir une paix israélo-palestinienne durable après la fin de la guerre entre Israël et le Hamas, et prévoyant notamment un calendrier pour l'établissement à terme d'un Etat palestinien.

L'attaque sans précédent lancée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël a fait plus de 1.160 morts, en majorité des civils, selon un comptage de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas et a déclenché une offensive qui a fait 29.410 morts dans la bande de Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère gazaoui de la Santé.

« Un grand nombre de pays de toutes les régions ont exprimé leurs préoccupations au sujet du conflit en Palestine, soulignant le risque qu'il s'étende aux pays voisins », a noté le ministre brésilien.

Selon lui, « beaucoup ont également pris position contre l'opération terrestre annoncée par Israël à Rafah », où sont massés près d'un million et demi de Palestiniens, à proximité immédiate de la frontière fermée avec l'Egypte.

La solution à deux Etats pour une paix durable au Proche-Orient a reçu un large soutien parmi les membres du G20 réunis jeudi à Rio de Janeiro, où la guerre dans la bande de Gaza a été au coeur des débats.Dans une brève allocution face à la presse en clôture d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de ce groupe, le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira...