Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a affirmé mardi que le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite avait réaffirmé son « fort intérêt » pour des liens avec Israël mais qu'il voudrait auparavant la fin du conflit à Gaza et un « calendrier » pour la création d'un Etat palestinien.
« En ce qui concerne spécifiquement la normalisation, le prince héritier a réitéré le fort intérêt de l'Arabie saoudite à poursuivre » cet objectif, a déclaré M. Blinken à la presse à Doha, au lendemain de sa rencontre avec le prince Mohammad ben Salmane à Riyad. « Mais il était très clair en me répétant que pour ce faire, deux choses sont nécessaires: la fin du conflit à Gaza et un calendrier clair et crédible pour la création d'un Etat palestinien », a-t-il souligné.
Chef de file des monarchies arabes du Golfe et poids lourd du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël mais avait engagé avant la guerre des pourparlers avec les Etats-Unis, son principal allié, sur une éventuelle normalisation des relations avec Israël.
Depuis le 7 octobre, le royaume saoudien conditionne la reprise des discussions à un cessez-le-feu à Gaza et un accord sur une voie « irrévocable » vers la création d'un Etat palestinien.
Lors de sa précédente visite en Arabie saoudite en janvier, Antony Blinken avait aussi parlé d'un « intérêt clair » de Riyad à poursuivre les discussions à ce sujet.
« Nous connaissons les immenses avantages pour toutes les parties concernées qui découleraient de la poursuite de l'intégration d'Israël dans la région, à commencer par les avantages pour Israël », a dit M. Blinken qui va rencontrer mercredi les dirigeants israéliens dans le cadre de sa tournée au Moyen-Orient.
Le royaume saoudien, gardien des premiers lieux saints de l'islam, n'a pas adhéré aux accords d'Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à ses voisins, Bahreïn et les Emirats arabes unis, ainsi qu'au Maroc, d'établir des liens officiels avec Israël.
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