Blinken explore des options pour la reconnaissance d'un État palestinien, selon Axios

Le secrétaire d'État Antony Blinken a demandé au département d'État de présenter des options politiques concernant la reconnaissance par les États-Unis et la communauté internationale d'un État palestinien après la guerre à Gaza, selon deux responsables américains informés, qui se sont entretenus avec le site d'information américain Axios.

De même source, on indique que le fait que le département d'État envisage de telles options est le signe d'un changement de mentalité au sein de l'administration Biden en ce qui concerne la création d'un État palestinien.

Depuis des décennies, les États-Unis s'opposent à la reconnaissance de la Palestine en tant qu'État, soulignant que la création d'un État palestinien ne peut se faire que par le biais de négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne. Toutefois, les efforts déployés pour trouver une issue diplomatique à la guerre de Gaza ont permis de repenser un grand nombre de paradigmes et politiques américains, a déclaré un haut responsable américain à Axios.

Selon le site web américain, dans le cadre de la stratégie américaine d'après-guerre, l'administration Biden lie une éventuelle normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite à la création d'une voie pour l'établissement d'un État palestinien.

Certains membres de l'administration Biden pensent désormais que la reconnaissance d'un État palestinien devrait être la première étape des négociations visant à résoudre le conflit israélo-palestinien, et non la dernière, a déclaré le haut responsable américain à Axios.

Plusieurs options

Axios a ajouté qu'en ce qui concerne cette question les États-Unis ont plusieurs options, notamment la reconnaissance bilatérale de l'État de Palestine, la non-utilisation de leur droit de veto pour empêcher le Conseil de sécurité de l'ONU d'admettre la Palestine en tant qu'État membre à part entière de l'ONU, ou l'encouragement d'autres pays à reconnaître la Palestine.

M. Blinken a demandé, en outre, que l'on examine à quoi ressemblerait un État palestinien démilitarisé, ont déclaré les deux responsables américains à Axios.

Un responsable américain a également affirmé que la Maison Blanche était au courant de ces études, mais a souligné que M. Blinken n'avait pas approuvé de nouvelle politique et que le département d'État était en train d'élaborer un large éventail d'options.

Par ailleurs, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, cité par Axios, a déclaré que « la politique américaine de longue date est que toute reconnaissance d'un État palestinien doit passer par des négociations directes entre les parties plutôt que par une reconnaissance unilatérale à l'ONU - cette politique n'a pas changé ».

Sous l'administration du président Barack Obama, le département d'État s'est penché sur la question de la reconnaissance d'un État palestinien, notamment après que l'Autorité palestinienne a demandé à être reconnue comme un État membre à part entière de l'ONU en 2011. À l'époque, le département d'État avait préparé un document substantiel sur la question, qui n'a cependant pas été examinée au sein de l'administration comme une option sérieuse, selon un fonctionnaire informé du document.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a déclaré lundi que le Royaume-Uni envisageait également de reconnaître la Palestine dans le cadre de ses plans d'après-guerre et comme moyen de donner aux Palestiniens un horizon politique.