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Dernières Infos - Conflit Hamas-Israël

Gaza: combats acharnés, 200 soldats israéliens tués depuis le début de l'opération terrestre

Des combats acharnés opposent lundi l'armée israélienne et le Hamas palestinien à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où 200 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'opération terrestre fin octobre à Gaza.

La pression internationale monte sur Israël pour préparer une issue à la guerre incluant la création d'un Etat palestinien. Israël doit accepter une solution à deux Etats pour garantir sa sécurité, a souligné lundi l'Union européenne avant de rencontrer à Bruxelles les chefs des diplomaties israélienne et palestinienne.

Sur le terrain, selon le mouvement islamiste Hamas, « 120 personnes » ont été tuées dans le secteur « durant les dernières 24 heures ».

L'armée israélienne a elle annoncé avoir pris le contrôle de postes de commandement du Hamas à Khan Younès, et fait état d'un bilan de 200 soldats tués depuis le début de son offensive terrestre dans la bande de Gaza, le 27 octobre.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza, dont une centaine libérées fin novembre en échange de prisonniers palestiniens. Selon le même décompte, 132 otages sont toujours dans le territoire, dont 28 seraient morts.

Israël a juré d'anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Depuis le 7 octobre, 25.295 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tués dans la bande de Gaza par les bombardements et les opérations militaires israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas.

- Les proches des otages perturbent le Parlement -

Des proches des otages, mobilisés pour leur retour, ont interrompu lundi une réunion au Parlement israélien alors que la contestation du gouvernement s'intensifie en Israël.

« Si c'était votre famille, qu'auriez-vous fait ? J'ai besoin de mon frère, vous comprenez ? Maintenant ! » a crié un manifestant. Le service de sécurité a dû évacuer des manifestants.

A Gaza, dans la cour de l'hôpital Nasser de Khan Younès --où se cachent des responsables du Hamas, selon Israël--, des Gazaouis ont mis en terre 40 corps dans une fosse commune lundi, a indiqué le Hamas.

« Ils ont lâché des bombes au gaz sur nous, provoquant l'étouffement de nombreuses personnes », raconte Saadia Abou Taima. Suffocante, sa petite-fille, est décédée à l'hôpital, se lamente-t-elle.

Livrant sa « version des faits » sur le 7 octobre dans une opération inédite de communication, le Hamas, classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union Européenne, a reconnu dimanche des « erreurs » ayant provoqué la mort de civils, et exigé « l'arrêt immédiat de l'agression israélienne ».

Selon le Wall Street Journal, le renseignement américain estime que jusque-là, Israël a tué « environ 20% à 30% » des combattants de ce mouvement, bien loin de son objectif.

Washington, Doha et Le Caire tentent de négocier la libération des otages en échange d'un retrait israélien de Gaza, selon la même source.

- « Envisager des sanctions » contre Israël -

Mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu a « catégoriquement » rejeté dimanche les revendications du Hamas de même que les appels internationaux pour une trêve humanitaire et une solution à deux Etats.

« Quelles sont les autres solutions », s'est interrogé le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, « faire partir tous les Palestiniens ? Les tuer ? ».

Lundi à Bruxelles, le chef de la diplomatie israélienne a plaidé devant les 27 pour le « démantèlement » du Hamas et la libération des otages.

Reçu séparément, son homologue palestinien a demandé à l'UE « d'envisager des sanctions » face au refus d'Israël de discuter d'une solution à deux Etats.

Dans la bande de Gaza, où au moins 1,7 des 2,4 millions d'habitants ont dû fuir leur foyer, la situation humanitaire et sanitaire est catastrophique, selon l'ONU.

La compagnie locale de télécommunication Paltel, a annoncé sur X une nouvelle coupure des télécommunications, « la dixième depuis le 7 octobre », conséquence des opérations militaires israéliennes.

Le conflit exacerbe aussi les tensions entre Israël et les alliés pro-Iran du Hamas, notamment le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis.

Les Houthis ont revendiqué lundi une attaque contre un navire militaire américain au large du Yémen, démentie aussitôt par les Etats-Unis.

A Tel-Aviv, le ministre français des armées Sébastien Lecornu a discuté avec son homologue et exprimé l'espoir que les médicaments acheminés à Gaza, en vertu d'un accord récemment négocié avec le Qatar, seront distribués « à chacun des otages ».

A la frontière israélo-libanaise, où le Hezbollah a ouvert un deuxième front contre Israël, des frappes israéliennes ont touché lundi plusieurs villages, selon l'agence de presse libanaise (NNA).

Le bilan des personnes tuées par Israël dans le sud du Liban a dépassé les 200 lundi, dont 147 combattants du mouvement islamiste libanais, selon un décompte de l'AFP.

Des combats acharnés opposent lundi l'armée israélienne et le Hamas palestinien à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où 200 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'opération terrestre fin octobre à Gaza.La pression internationale monte sur Israël pour préparer une issue à la guerre incluant la création d'un Etat palestinien. Israël doit accepter une...