Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a effectué samedi une tournée auprès des partisans du parti à Beyrouth tandis que d'anciens membres de la formation aouniste ont lancé un nouveau rassemblement politique, la "Conférence des membres fondateurs du CPL".
Près de 80 membres fondateurs et anciens cadres du Courant patriotique libre (CPL) se sont réunis à l'hôtel Metropolitan à Sin el-Fil pour lancer leur nouveau rassemblement. Dans un communiqué publié à l'issue de cette rencontre, les membres de cette nouvelle formation assurent qu'ils "tendent la main à toutes les forces réformatrices afin de coopérer dans le but de créer les conditions d'un changement radical", ajoutant qu'il était "faux de dire que le pouvoir corrompt les hommes".
La lutte contre la corruption est l'une des priorités affichées par le CPL, ainsi que son fondateur, le chef de l'Etat, Michel Aoun. Un combat contre la corruption au sein des institutions de l’État libanais a été lancé il y a plusieurs semaines. "Rien ne fera obstacle à notre action dans la lutte contre la corruption", a déclaré le leader du CPL lors d'une tournée qu'il a effectuée à Beyrouth.
Néanmoins, une leçon de morale publiée par la formation aouniste, comparant la lutte contre la corruption à une histoire de femmes violées pendant un conflit, a provoqué l'indignation des internautes, poussant le parti à s'expliquer.
(Lire aussi : Justice, finances, forces de l'ordre : la lutte contre la corruption se poursuit dans les institutions)
"Notre véritable peur"
Lors de sa tournée, M. Bassil a évoqué d'autres sujets. "Notre véritable peur, c'est l'implantation et l'exil des autochtones. Les réfugiés s'implantent, les autochtones quittent leurs régions et perdent leur emploi", a déclaré le leader du CPL à son arrivée dans la capitale.
Le Liban accueille près d’un million de réfugiés syriens et la question de leur retour fait polémique sur la scène politique libanaise. Certains responsables, dont M. Bassil, appellent à organiser le retour de ces réfugiés vers la Syrie, estimant que ce pays quasi-entièrement reconquis par les forces du régime est désormais "sûr". D'autres calquent leur point de vue sur celui de la communauté internationale et appellent à un règlement politique du conflit avant d'assurer ce retour.
Par ailleurs, Gebran Bassil a évoqué les besoins de Beyrouth. Selon lui, la capitale, où la circulation est régulièrement encombrée, "ne demande pas des choses simples comme des routes ou des tunnels, mais des choses plus importantes comme des gares ou un métro comme en Europe", ajoutant que les cinq députés CPL de Beyrouth ont une "grande responsabilité" à cet égard.
Insistant sur l'importance de l'unité et du développement équilibré des régions qui passe selon lui par une décentralisation administrative "dont la responsabilité incombe au mohafez et au président du Conseil municipal de Beyrouth", le chef du parti aouniste a souligné que Beyrouth profitera des barrages de Janné (caza de Jbeil) et de Bisri (sud de Beyrouth).
Plus tard, M. Bassil a dénoncé "l'obstruction politique" qui a "empêché la construction de centrales électriques, d'usines de traitement des déchets et des décharges".
Le leader du CPL a ensuite inauguré un nouveau bureau de sa formation politique dans le quartier de Badaro. "Les querelles en politique constituent une richesse mais il est important de maintenir un consensus sur les constantes, les principes et l'unité nationaux", a-t-il déclaré.
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Loin de toute polémique, un journal arabophone révèle que Me Loïi Ghandour, l'avocat de la députée Paula Yacoubian veut obliger celui ou ceux qui ont reçu des commissions sur la combine des bateaux turcs centrales électriques depuis 2009, à rendre l'argent au Trésor Public. Je n'ai rien à ajouter.
Un Libanais
12 h 21, le 07 avril 2019