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À La Une - Liban

Contesté par les vétérans aounistes, Bassil en tournée à Beyrouth

D'anciens membres du parti aouniste lancent un nouveau rassemblement politique, la "Conférence des membres fondateurs du CPL".

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, lors de l'inauguration d'un bureau du CPL à Badaro, le 6 avril 2019. Photo Ani

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a effectué samedi une tournée auprès des partisans du parti à Beyrouth tandis que d'anciens membres de la formation aouniste ont lancé un nouveau rassemblement politique, la "Conférence des membres fondateurs du CPL".

Près de 80 membres fondateurs et anciens cadres du Courant patriotique libre (CPL) se sont réunis à l'hôtel Metropolitan à Sin el-Fil pour lancer leur nouveau rassemblement. Dans un communiqué publié à l'issue de cette rencontre, les membres de cette nouvelle formation assurent qu'ils "tendent la main à toutes les forces réformatrices afin de coopérer dans le but de créer les conditions d'un changement radical", ajoutant qu'il était "faux de dire que le pouvoir corrompt les hommes".

La lutte contre la corruption est l'une des priorités affichées par le CPL, ainsi que son fondateur, le chef de l'Etat, Michel Aoun. Un combat contre la corruption au sein des institutions de l’État libanais a été lancé il y a plusieurs semaines. "Rien ne fera obstacle à notre action dans la lutte contre la corruption", a déclaré le leader du CPL lors d'une tournée qu'il a effectuée à Beyrouth.

Néanmoins, une leçon de morale publiée par la formation aouniste, comparant la lutte contre la corruption à une histoire de femmes violées pendant un conflit, a provoqué l'indignation des internautes, poussant le parti à s'expliquer.


(Lire aussi : Justice, finances, forces de l'ordre : la lutte contre la corruption se poursuit dans les institutions)


"Notre véritable peur"
Lors de sa tournée, M. Bassil a évoqué d'autres sujets. "Notre véritable peur, c'est l'implantation et l'exil des autochtones. Les réfugiés s'implantent, les autochtones quittent leurs régions et perdent leur emploi", a déclaré le leader du CPL à son arrivée dans la capitale.

Le Liban accueille près d’un million de réfugiés syriens et la question de leur retour fait polémique sur la scène politique libanaise. Certains responsables, dont M. Bassil, appellent à organiser le retour de ces réfugiés vers la Syrie, estimant que ce pays quasi-entièrement reconquis par les forces du régime est désormais "sûr". D'autres calquent leur point de vue sur celui de la communauté internationale et appellent à un règlement politique du conflit avant d'assurer ce retour.

Par ailleurs, Gebran Bassil a évoqué les besoins de Beyrouth. Selon lui, la capitale, où la circulation est régulièrement encombrée, "ne demande pas des choses simples comme des routes ou des tunnels, mais des choses plus importantes comme des gares ou un métro comme en Europe", ajoutant que les cinq députés CPL de Beyrouth ont une "grande responsabilité" à cet égard. 

Insistant sur l'importance de l'unité et du développement équilibré des régions qui passe selon lui par une décentralisation administrative "dont la responsabilité incombe au mohafez et au président du Conseil municipal de Beyrouth", le chef du parti aouniste a souligné que Beyrouth profitera des barrages de Janné (caza de Jbeil) et de Bisri (sud de Beyrouth).

Plus tard, M. Bassil a dénoncé "l'obstruction politique" qui a "empêché la construction de centrales électriques, d'usines de traitement des déchets et des décharges".

Le leader du CPL a ensuite inauguré un nouveau bureau de sa formation politique dans le quartier de Badaro. "Les querelles en politique constituent une richesse mais il est important de maintenir un consensus sur les constantes, les principes et l'unité nationaux", a-t-il déclaré.



Lire aussi

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commentaires (6)

Loin de toute polémique, un journal arabophone révèle que Me Loïi Ghandour, l'avocat de la députée Paula Yacoubian veut obliger celui ou ceux qui ont reçu des commissions sur la combine des bateaux turcs centrales électriques depuis 2009, à rendre l'argent au Trésor Public. Je n'ai rien à ajouter.

Un Libanais

12 h 21, le 07 avril 2019

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Commentaires (6)

  • Loin de toute polémique, un journal arabophone révèle que Me Loïi Ghandour, l'avocat de la députée Paula Yacoubian veut obliger celui ou ceux qui ont reçu des commissions sur la combine des bateaux turcs centrales électriques depuis 2009, à rendre l'argent au Trésor Public. Je n'ai rien à ajouter.

    Un Libanais

    12 h 21, le 07 avril 2019

  • les aounistes, ou devons nous appeler ce mouvement par "bassilistes" sont les gens les plus heureux, nous savons tous pourquoi..... maintenant qu'e grace a leur nouvel idole jobran le Chretien libanais est sauve, et a reinstituer tous ses droits, --ce sera bientot le tour des chretiens de tt machrek arabe - C donc au dossier de l'implantation qu'il s'attaque, arme de sa vivacité d'esprit jamais contradictoire, de son dynamisme reconnu par tous . POINT ! car le povre n'arrive a convaincre aucun "pseudo allie" aux moumanaistes, son neo groupe inter et outre frontieres.

    Gaby SIOUFI

    09 h 21, le 07 avril 2019

  • CE N,EST SEULEMENT PAS LUI. L,HERITAGE POLITIQUE DE GRAND PERE A PERE, DE PERE A FILS, FILLE OU GENDRE ET DE FILS, FILLE OU GENDRE A PETIT FILS/PETITE FILLE ETC... EST UNE HONTE POUR LE LIBAN ET UNE OFFENSE POUR SON PEUPLE. LES PARTIS DEVRAIENT ETRE DEMOCRATIQUES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 49, le 07 avril 2019

  • "...notre véritable peur, c'est l'implantation (des réfugiés syriens) et l'exil des autochtones..." Ce n'est pas "sa peur, ni celle de son beau-papa", mais celle de son allié chiite, le Hezbollah, qui craint que l'éventuelle implantation de ces réfugiés syriens et sunnites...!...n'entraine des conséquences néfastes pour lui. Quant au reste des affirmations de Gebran Bassil= l'habituel BLA BLA pour essayer de redorer son blason, c'est tout ! Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 33, le 07 avril 2019

  • IL A SA PHOTO ENCADRÉE ET ACROCHÉE. HIHI

    Gebran Eid

    04 h 56, le 07 avril 2019

  • "des gares ou un métro comme en Europe". Alléluia!! Gare de trains et métro qui fonctionnent par l'énergie de la salive, des sourires et bien sûr des harangues inutiles! Énergie électrique dirait l'autre bien sûr made in Iran ou syria... Et notre kdiich? Il faudra qu'il attende que le hashish pousse et qu'il en fume une ou deux pour mieux comprendre tout ces discours motivants.

    Wlek Sanferlou

    04 h 14, le 07 avril 2019

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