Le président de la République libanaise, Michel Aoun, a demandé mercredi aux différentes institutions sécuritaires, réunies lors d'un Conseil supérieur de Défense au palais présidentiel de Baabda, de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre le trafic de stupéfiants au Liban et assurer le meilleur déroulement possible des fêtes de fin d'année.
Lors de la réunion, "le chef de l'Etat a abordé la question du trafic de stupéfiants, notamment dans les universités, écoles et boites de nuit et a demandé aux forces de sécurité concernées de prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre ce phénomène, qui a une influence négative sur les jeunes, les étudiants et la société", est-il souligné dans le procès-verbal du Conseil, lu à la fin de la réunion par le général Wajdi Chamseddine.
Le texte souligne par ailleurs que le chef de l'Etat et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, ont appelé l'armée et les forces de sécurité à "prendre toutes les mesures nécessaires pendant la saison des fêtes de fin d'année afin de faciliter la vie des citoyens, des touristes et des membres de la diaspora qui passeront les fêtes au Liban".
Le chef de l'Etat a encore demandé aux forces de sécurité de coopérer en vue de la préparation du Sommet arabe pour le développement économique, qui aura lieu du 16 au 20 janvier 2019 à Beyrouth, et qui accueillera un grand nombre de dirigeants des pays du monde arabe.
Les parties présentes au Conseil ont en outre discuté de la situation sécuritaire dans les camps de réfugiés palestiniens et de la situation sanitaire et socio-économique des réfugiés depuis le recul des aides apportées par l'Agence de l'ONU pour les réfugiés, en raison du retrait de la contribution américaine au budget de cette organisation.
Étaient notamment présents à cette réunion les ministres sortants des Finances, Ali Hassan Khalil, de la Défense, Yaacoub Sarraf, de l'Intérieur, Nohad Machnouk, de la Justice, Salim Jreissati, le procureur près la cour de cassation, le juge Samir Hammoud, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Peter Germanos, le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, et les directeurs généraux de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, des FSI, Imad Osmane, de la Sécurité de l'Etat, Tony Saliba, de même que plusieurs autres responsables sécuritaires.
Peu avant le début de la réunion, le président Aoun s'était entretenu avec le Premier ministre désigné des derniers développements sur la scène politique locale, notamment de la formation du gouvernement, attendu depuis six mois. La mise sur pied du nouveau cabinet bute sur l'attribution aux députés sunnites pro-8 Mars, soutenus par le Hezbollah, d'un portefeuille ministériel, ce que M. Hariri refuse catégoriquement. Dans ce contexte, une campagne de dénigrement à l'encontre du Premier ministre désigné a été lancée ces derniers jours par ses opposants, provoquant la colère des partisans de M. Hariri, qui sont descendus dans la rue mardi.
M. Aoun avait auparavant reçu le ministre Ali Hassan Khalil, avec qui il avait évoqué la situation économique et financière du pays. A l'issue de leur rencontre, Ali Hassan Khalil, a démenti les informations rapportées par certains médias sur une éventuelle non-application de la loi sur la grille des salaires pour les fonctionnaires, adoptée en juillet 2017 après de longues négociations. "Toutes les informations concernant les salaires, paies et pensions des fonctionnaires et la grille des salaires ne sont que des propos médiatiques", a affirmé le ministre Khalil, à l'issue d'une réunion avec le président de la République, au cours de laquelle les deux hommes ont discuté de la situation économique et financière du pays. Il a assuré que "le ministère des Finances s'engage à payer tout ce qui est dû aux gens".
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commentaires (4)
J,AI PEUR QUE CES FETES DE FIN D,ANNEE NE RESSEMBLENT POUR LES LIBANAIS AU DERNIER REPAS DE JESUS... LES JUDAS AU TABLEAU... AVANT SON CALVAIRE !
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 20, le 29 novembre 2018