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Liban - Portrait - législatives 2018

Fadi Rouhana Sakr, l’homme qui veut « faire revivre l’esprit du Bloc national »

Le candidat indépendant à Kesrouan-Jbeil, sur la liste appuyée par les Forces libanaises, prône une réforme en profondeur des institutions.

Fadi Rouhana Sakr, candidat à l’un des sièges maronites de Jbeil.

Pour Fadi Rouhana Sakr, l’engagement politique est une affaire de longue date. Formé à la politique depuis ses quinze ans, avec son père puis son oncle, l’ancien député Émile Rouhana Sakr, il est resté fidèle à la mouvance du Bloc national qui marque l’histoire de sa famille. Il assure qu’avec « Ziad Hawat (l’autre candidat maronite de Jbeil sur cette même liste), c’est l’esprit du BN que nous voulons faire revivre », même si ce parti ne s’est pas officiellement présenté aux élections.
Originaire de Qartaba, dans les hauteurs du caza de Jbeil, Fadi Rouhana Sakr n’en est pas à son premier coup d’essai. Il s’est déjà présenté deux fois aux élections, défavorisé durant ces années par la tutelle syrienne. En 2005, il renonce à présenter sa candidature aux législatives, appuyant à l’époque le Courant patriotique libre de Michel Aoun, qui venait de rentrer d’exil. Pour le scrutin de 2009, c’est le président de la République d’alors, Michel Sleiman, qu’il décide de soutenir, abandonnant l’idée d’une candidature au profit d’un autre candidat, au cours d’une période marquée par un conflit politique de grande envergure entre deux axes politiques.

Sur les raisons qui l’ont poussé à présenter sa candidature pour les législatives de 2018, Fadi Rouhana Sakr évoque le changement de loi et l’adoption du système proportionnel. À la question de savoir comment il envisage la bataille électorale de dimanche, il estime que la lutte sera dure entre deux listes fortes, celle où il est candidat, et celle du CPL et ses alliés. » Ils sont forts à Jbeil, mais nous le sommes aussi «, affirme-t-il.


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« Ce pays va tellement mal… »
Au Parlement, s’il est élu, Fadi Rouhana Sakr, avocat de métier, compte apporter une capacité à élaborer une vision globale qu’il doit à une formation étonnamment polyvalente. Ainsi, outre le fait d’être avocat, il travaille comme conseiller financier et économique, il est chimiste, mathématicien et démographe, sans compter une formation récente en œnologie, dit-il non sans humour.

Quelles sont donc ses priorités? Pour Fadi Rouhana Sakr, il faut mettre en place sans tarder une décentralisation administrative, appliquée par un comité élu, jouissant de vastes prérogatives. Toutefois, à plus long terme, il plaide pour une réforme en profondeur des institutions de l’État, « absolument indispensable pour mettre un terme au gaspillage et à la corruption ». Pour cela, il recommande un renforcement de l’appareil judiciaire pour lui conférer l’indépendance dont il a besoin, mais aussi une réforme des trois principaux organismes de contrôle. « C’est par cette réforme que nous arriverons à gérer les nombreux problèmes du pays, comme l’électricité ou les déchets, sinon toute solution apportée ne fera qu’aggraver le déficit de l’État, affirme-t-il. Ce pays va tellement mal que ce doit être la priorité numéro un. »

Aux électeurs, son message est simple : « Tout un chacun peut proposer un programme électoral, mais ce qui importe, c’est que le porteur de ce programme soit sérieux, engagé et honnête. Nous avons besoin de telles personnes au Parlement. »



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