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Liban - Législatives 2018 - Portrait

Roger Choueiri veut porter les problèmes des gens au Parlement

Roger Choueiri.

De l’ophtalmologie à la politique, pour « porter les problèmes de la vie quotidienne au Parlement ». Roger Choueiri, candidat au siège maronite de Beyrouth I, est déterminé à faire entendre la voix des gens qu’il rencontre dans le cadre de son métier ou de son travail social et à changer les choses.
« Il y a un vrai problème de communication entre les responsables et la population », estime ce médecin et enseignant en médecine qui travaille également dans les quartiers d’Achrafieh avec l’association Saint-Vincent-de-Paul, le Lion’s Club ou encore la Fondation Makhzoumi.
« On me demande souvent ce que la médecine a à voir avec la politique. En tant que médecin, j’ai un travail qui est terre à terre, je suis à l’écoute des gens tous les jours, explique-t-il à L’Orient-Le Jour. Les gens viennent nous confier leurs problèmes quotidiens. Il s’agit de problèmes relatifs à leur famille, à la société, au travail. Il y a beaucoup de mécontentement et de désespoir envers ce qui se passe sur le plan libanais. Les gens se sentent négligés par les politiciens et me disent : “Pourquoi pas vous docteur, pourquoi vous ne vous présentez pas ? Vous avez les qualités qu’il faut” », ajoute M. Choueiri.
« C’est cette sollicitation qui m’a poussé à me lancer dans la chose politique. Les gens ont touché chez moi la différence, souligne-t-il. Je suis proche des gens et de leurs problèmes. Je veux transporter cette expérience médico-sociale au Parlement. » « Je veux sortir du travail social limité à Achrafieh et ses quartiers et aller vers un plan national sans toutefois abandonner la médecine qui est à la base de mon engagement citoyen », assure-t-il à L’OLJ.
Roger Choueiri est candidat au sein de la liste de « La Fidélité à Beyrouth » aux côtés des indépendants Robert Abiad (siège grec-catholique), Antoine Kalaydjian (siège arménien-catholique) et Gina Chammas (siège des minorités).


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Ouverture et conservatisme
Même s’il se présente en tant qu’indépendant, Roger Choueiri tient toutefois à se démarquer des listes dites de la société civile. « Nous sommes proches de l’Église et c’est ce qui nous différencie de certaines personnes qui se présentent au nom de la société civile et qui ont des idées un peu trop libérales pour un pays conservateur comme le nôtre », déclare M. Choueiri, qui affirme prôner une certaine « ouverture empreinte de conservatisme, à l’image de la société ».
« Le changement va venir, mais c’est difficile qu’il ait lieu en 2018 », explique ce médecin qui veut travailler pour le mariage civil facultatif ainsi que pour les droits de la femme et de l’enfant.
« Je veux lutter contre le travail des enfants et pour un enseignement obligatoire jusqu’à la terminale », déclare-t-il. Roger Choueiri affirme également vouloir promouvoir l’enseignement technique et limiter le nombre d’étudiants pour certaines formations telles que la médecine, l’architecture ou l’ingénierie.


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« Je veux faire en sorte que les jeunes puissent trouver du travail et rester au Liban. Nous ne formons pas nos enfants pour les expatrier », explique ce père de deux enfants, de 17 ans et 15 ans. « Nos jeunes désespèrent et quittent le pays à la recherche d’un avenir meilleur. Je ne veux pas que mes enfants partent », ajoute-t-il.
En tant que médecin, une des préoccupations de Roger Choueiri est de permettre l’accès à tous aux soins de santé. « Sur le plan médical, il est nécessaire de lancer la carte médicale obligatoire contenant tous les renseignements sur le patient et son historique médical. Cette carte permettra d’accéder facilement à l’hôpital », souligne le candidat qui déplore le fait que « certains meurent aux portes des urgences ».
Concernant les questions de sécurité nationale, Roger Choueiri est favorable à ce que l’État adopte « une stratégie de défense contre les armes illégales présentes au Liban ». « Il faut équiper l’armée de façon moderne et efficace. Il faut également demander que le veto régional qui empêche notre armée d’avoir des armements modernes soit levé », dit-il.


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