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Liban - Législatives 2018

Tripoli : Florilège d’accusations et de contre-accusations...

Nagib Mikati, entouré de ses colistiers, hier à Tripoli. Photo ANI

Les campagnes électorales en vue des prochaines législatives qui se poursuivent ont été durant le week-end l’occasion d’échanges copieux d’accusations et de contre-accusations à Tripoli.
Hier, l’ancien ministre de la Justice Achraf Rifi, qui a présenté sa liste « Le Liban souverain » pour la circonscription du Liban-Nord II (Tripoli, Minié, Denniyé), a estimé que la communauté sunnite était majoritairement « prise pour cible par le projet iranien » et que « malheureusement, certains se sont mis au service de ce projet sous prétexte d’une alliance des minorités ». « L’Iran est l’autre visage de Daech (acronyme arabe du groupe État islamique) », a-t-il ajouté, notant que « son objectif est de pousser les Syriens à l’exode ». « Le Hezbollah œuvre pour changer l’identité du Liban », a encore accusé M. Rifi avant d’insister : « Nous refusons que le Premier ministre devienne un messager du Hezbollah. »
La liste qu’il préside compte, pour le caza de Tripoli, Achraf Rifi, Ali el-Ayoubi, Khaled Tadmori, Mohammad Salhab et Mohammad Kamareddine (sunnites), Badr Eid (alaouite), Georges Jallad (grec-orthodoxe) et Halim Zeenni (maronite), pour le caza de Minié, Walid Masri (sunnite) et pour le caza de Denniyé, Ragheb Raad et Oussama Ammoun (sunnites).
De son côté, le député sortant et candidat à sa propre succession à l’un des sièges sunnites de Tripoli, Nagib Mikati, a affirmé hier lors d’un festival organisé par la Ligue des partisans du courant al-Azm à Bab el-Raml, que « l’une des constantes des membres de la liste al-Azm reste le respect du martyre de (l’ancien Premier ministre assassiné) Rafic Hariri et l’attachement à connaître la vérité entière sur son assassinat ». « Nous sommes également attachés à la souveraineté du Liban et à l’armée libanaise », a-t-il ajouté, soulignant que « seul l’État doit détenir le monopole des armes ». Et d’affirmer que « Tripoli n’accepte pas qu’elle soit mise sous la tutelle de quiconque ».
Des propos qui ont suscité une vive réaction de la part notamment de Georges Bkassini, candidat du courant du Futur au siège maronite de Tripoli, qui, sur son compte Twitter, a déploré qu’en « ces temps électoraux, le partenaire des (présidents syriens Hafez et Bachar) el-Assad, le représentant de la tutelle syrienne à Tripoli et celui qui a été catapulté à la présidence du Conseil grâce à la parade des chemises noires (Hezbollah), déclare que seul l’État doit détenir le monopole de la violence légitime». M. Bkassini a également critiqué en la personne de M. Mikati « l’un des symboles du coup d’État manqué contre Saad Hariri », qui affirme son attachement à connaître la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri.
Le député Samir Jisr s’en est lui aussi pris au Hezbollah, lors d’une rencontre organisée à Tripoli, soulignant qu’il est contre les armes du parti chiite et contre son ingérence dans la guerre en Syrie.
Quant à Fayçal Karamé, chef de la liste de la Dignité nationale au Liban-Nord II, il a critiqué la classe politique sunnite au pouvoir, soulignant qu’elle ne se rappelle de Tripoli que tous les quatre ans, à la veille des élections, « ils montent les habitants les uns contre les autres » et « lancent des promesses » qui ne se réalisent jamais après avoir « obtenu la voix des Tripolitains ». Il a affirmé vouloir changer cette réalité pour que « Tripoli soit en tête des priorités ». M. Karamé a en outre appelé au « vote d’une loi d’amnistie générale en faveur des détenus islamistes ».
Enfin, il convient de signaler que la liste de la Société civile indépendante pour la circonscription du Liban-Nord II a été également présentée durant le le week-end. Elle compte à Tripoli Jamal Badaoui et Hiba Naja (sunnites), Fadi Jamal (grec-orthodoxe) et Hassane Khalil (alaouite) ; à Minié, Abdallah Rifaï (sunnite) ; et à Denniyé, Samah Arja et Ayman Jammal (sunnites).

Les campagnes électorales en vue des prochaines législatives qui se poursuivent ont été durant le week-end l’occasion d’échanges copieux d’accusations et de contre-accusations à Tripoli.Hier, l’ancien ministre de la Justice Achraf Rifi, qui a présenté sa liste « Le Liban souverain » pour la circonscription du Liban-Nord II (Tripoli, Minié, Denniyé), a estimé que la...

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