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Russie, Merkel, Otan, Brexit : la machine à polémiques Trump se lâche sur l'Europe

Cinq jours avant de prendre les commandes de la première puissance mondiale, le milliardaire républicain a usé comme d'habitude de formules chocs.

Cinq jours avant de prendre les commandes de la première puissance mondiale, Donald Trump a usé comme d'habitude de formules chocs sans trop s'embarrasser de froisser ses interlocuteurs pour commenter l'actualité européenne AFP / SAUL LOEB

La main tendue vers la Russie, "l'erreur catastrophique de Merkel" sur les migrants, l'Otan "obsolète", le "succès" du Brexit qui verra d'autres pays quitter l'UE: le président américain élu Donald Trump a réalimenté la machine à polémiques dimanche dans des entretiens à la presse européenne.

Cinq jours avant de prendre les commandes de la première puissance mondiale, le milliardaire républicain a usé comme d'habitude de formules chocs sans trop s'embarrasser de froisser ses interlocuteurs pour commenter l'actualité européenne, dans les quotidiens britannique Times et allemand Bild.

Il a tendu une main vers Moscou, en froid avec l'administration de son prédécesseur Barack Obama qui l'accuse d'ingérence dans l'élection présidentielle américaine, évoquant la possibilité d'un accord de réduction des armements nucléaires avec la Russie en échange de la levée des sanctions qui la frappent.
"Voyons si nous pouvons faire de bons accords avec la Russie. Je pense que l'armement nucléaire doit être très sensiblement réduit, ça en fait partie", a dit le président élu, qui ne cache pas son admiration pour le président russe Vladimir Poutine. "Les sanctions font très mal à la Russie mais je pense qu'il peut se produire quelque chose qui sera profitable à beaucoup de gens".

 

 

Juste avant Noël, Donald Trump avait ravivé le spectre d'une course aux armements en prévenant que les États-Unis répondraient à tout accroissement de l'arsenal nucléaire d'une autre puissance, sans citer la Russie ou la Chine.

 

(Pour mémoire : Merkel met en garde Trump contre la tentation du protectionnisme)

 

L'Otan "obsolète"
Sujet d'inquiétude récurrent pour les Européens au moment où la Russie fait jouer ses muscles, le milliardaire a réitéré ses critiques contre l'Otan "obsolète", reprochant à ses États membres de ne pas payer leur part de la défense commune et de se reposer sur les États-Unis.

"J'ai dit il y a longtemps que l'Otan avait des problèmes. En premier lieu qu'elle était obsolète parce qu'elle a été conçue il y a des années et des années" et "parce qu'elle ne s'est pas occupée du terrorisme. (...) En deuxième lieu, les pays (membres) ne payent pas ce qu'ils devraient", a estimé M. Trump. Peu d'États de l'Alliance atlantique atteignent le niveau de 2% de leur produit intérieur brut pour les dépenses militaires, l'objectif que s'est fixé l'Otan en 2014.

Durant sa campagne présidentielle, M. Trump avait déjà tenu des propos similaires, paraissant remettre en cause l'obligation de solidarité entre pays membres de l'Otan en cas d'agression s'ils ne contribuaient pas plus aux dépenses. Les États-Unis portent environ 70% des dépenses militaires de l'organisation.

 

 

La chancelière allemande Angela Merkel, qui a critiqué plusieurs fois Donald Trump publiquement, a également pris une salve du futur président américain, qui a néanmoins dit avoir "beaucoup de respect" pour elle.
"Je pense qu'elle a fait une erreur catastrophique et que c'était de prendre tous ces migrants illégaux", a lâché M. Trump. Mme Merkel avait décidé en septembre 2015 d'ouvrir ses frontières à des centaines de milliers de migrants, dont une partie fuyant la guerre civile en Syrie.

Selon le milliardaire, les conséquences de cette politique d'accueil se sont fait récemment "clairement sentir" - une allusion à l'attentat au camion-bélier contre un marché de Noël à Berlin le 19 décembre (12 morts), revendiqué par l'organisation jihadiste État islamique.

 

(Pour mémoire : Pour Trump, le Brexit, c’est « fantastique »)

 

"D'autres pays vont quitter" l'UE
M. Trump a jugé que Berlin, plutôt que d'accueillir des réfugiés, aurait mieux fait de militer pour des zones d'exclusion aérienne en Syrie pour protéger la population des bombardements. "Les pays du Golfe auraient dû payer pour ça, après tout ils ont plus d'argent que quiconque", a-t-il dit.

Donald Trump a aussi accusé l'Allemagne de dominer l'Union européenne. "Vous regardez l'Union européenne (...) c'est en gros un instrument pour l'Allemagne. C'est la raison pour laquelle je pense que le Royaume-Uni a eu bien raison d'en sortir", a dit le président élu.

Le Brexit sera "un succès", a-t-il assuré, annonçant vouloir conclure un accord commercial avec le Royaume-Uni "rapidement et dans les règles" et rencontrer "très rapidement" la Première ministre britannique Theresa May.
Ces propos tranchent avec ceux de Barack Obama, qui avait annoncé que le Royaume-Uni se retrouverait en bout de file d'attente pour conclure des accords commerciaux avec les Etats-Unis si jamais il quittait l'UE.

Donald Trump estime également que "d'autres pays vont quitter" l'Union européenne. "Je crois vraiment que s'ils (les pays de l'UE) n'avaient pas été obligés de prendre tous les réfugiés, avec tous les problèmes qui vont avec, il n'y aurait pas eu de Brexit", selon M. Trump, qui entretient d'excellents rapports avec un des promoteurs de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, Nigel Farage, ex-chef du parti anti-immigrés et europhobe Ukip. "Les peuples, les gens, veulent leur propre identité et le Royaume-Uni voulait sa propre identité", a-t-il jugé.

Lundi, la livre britannique est tombée à son plus bas niveau face au dollar depuis son plongeon éclair d'octobre dernier, à la veille d'un discours clé de Theresa May sur le Brexit. Vers 02H00 GMT, la livre oscillait autour de 1,2035 dollar, en restant en-deçà de son cours de vendredi (1,2197 dollar).

 

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Cinq jours avant de prendre les commandes de la première puissance mondiale, le milliardaire...

commentaires (5)

de plus et c'est connue depuis fort longtemps qu'une Europe unies est pas mal, mal considérer par d'autres pays

Bery tus

16 h 47, le 16 janvier 2017

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Commentaires (5)

  • de plus et c'est connue depuis fort longtemps qu'une Europe unies est pas mal, mal considérer par d'autres pays

    Bery tus

    16 h 47, le 16 janvier 2017

  • Mais c'est du n'importe quoi !!! Quand on sait que juste 10 bombes nuk suffirais à anéantir notre planète les 2 gus gus veulent en fabriquer d'autre aie aie aie mais ou vas se monde ?!?!? ..... vers une guerre au vas faire mal à Dieu ne plaise

    Bery tus

    15 h 31, le 16 janvier 2017

  • Après tout Trump dit tout haut...ce que les européens n'avaient le courage politique de reconnaître ! que l'Otan sois obsolète ,c'est une évidence depuis la chute du mur de Berlin ,il y a déjà 28 ans, que Merkel est commis une erreur politique catastrophique, qui peut sérieusement défendre Merkel..? que l'Angleterre est quittée l'UE , difficile de lui donné tord et que d'autres veuillent quitté c'est logique , vu qu'il y a les pays du nord ,qui à l'époque ,n'ont pas voulu entrer ...! lever l'embargo contre la Russie , contre la réduction des armes nucléaires , cela ne relève que du bon sens...!

    M.V.

    13 h 31, le 16 janvier 2017

  • Obama a , probablement avec ses politiques, .été le meilleur électeur de Trump...L'ère du politiquement incorrect se remet lentement en place...

    LeRougeEtLeNoir

    11 h 41, le 16 janvier 2017

  • Des vérités qui font mal... Tout exagéré, comme d'habitude chez Trump, ...il faut "décoder"

    Chammas frederico

    11 h 39, le 16 janvier 2017

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