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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Avec la conférence sur le Moyen-Orient, Paris affronte plus d’un défi

La continuité de la politique étrangère de l'Hexagone pose problème à quelques mois de la présidentielle.

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault (à gauche) et le président François Hollande. Photo Reuters

Outre le voyage du président français François Hollande en Irak, qui n'a pas attendu la fin de la trêve des confiseurs, la diplomatie française entame 2017 par une « Conférence sur le Moyen-Orient » qui se tiendra ce dimanche 15 janvier au Quai d'Orsay avec la participation de 70 pays et organisations régionales et internationales. La ligne politique étrangère de l'Hexagone étant supposée porter en elle une continuité, comme ce serait le cas de toute grande puissance, il s'agit là d'un des défis que devra affronter la France avant la fin du mandat du président Hollande et au début du nouveau quinquennat.

Au sujet de cette conférence, donc, Laurent Fabius, ancien locataire du Quai d'Orsay, avait déclaré peu avant son départ, devant un groupe de journalistes, que Paris se devait de prendre une grande initiative au sujet du conflit israélo-palestinien pour soutenir la solution des deux États, et que si cela ne donnait pas un véritable coup de pouce à ce processus, la France pourrait oser une reconnaissance unilatérale de l'État palestinien.

Aujourd'hui, et avec une diplomatie gérée par Jean-Marc Ayrault, on n'a pas l'impression que cette position en flèche tienne encore, loin de là. On se conforte, bien sûr, des nouvelles orientations du département d'État telles qu'exprimées si longuement par le secrétaire d'État John Kerry avant de rendre son tablier, mais on craint une réaffirmation de la thèse fabiusienne, et les superdiplomates du « Quai » voudraient probablement accueillir dimanche leurs dizaines d'hôtes avec une plateforme moins rigide, et surtout ne pas rappeler les idées de Laurent Fabius. Pour ces grands diplomates, traiter d'une solution au conflit israélo-palestinien au moment où le terrorisme frappe presque quotidiennement notre région peut paraître quelque peu chimérique avec, de l'autre côté, une obligation de relancer le processus de solution du problème israélo-palestinien.

Autre défi dans ce « steeple-chase » diplomatique : l'évolution de la situation en Syrie qui isole chaque jour davantage la fermeté de la ligne parisienne à l'égard du régime de Bachar el-Assad. Face à une droite conduite par François Fillon qui pourrait être aux commandes dans quelques mois, on ne peut certes plus faire valoir les thèses du genre « Que Bachar parte d'abord »... On est bien loin de tout cela. D'autant que le week-end passé trois parlementaires de droite, conduits par Thierry Mariani, ont brisé tous les tabous en débattant directement avec le chef de l'État syrien de l'avenir du pays et aussi de son « rôle de protecteur » – par la force des armes russes, bien entendu – « des Chrétiens d'Orient ».

Atténuer le soutien français le plus ferme à l'opposition syrienne sous la pression de la nouvelle donne russo-turque et adapter la ligne diplomatique française à de nouvelles données semble être un exercice périlleux, aussi bien par manque de temps que par l'absence de recettes cohérentes.
On en vient au grand défi : celui du terrorisme qui frappe en France et ailleurs, et aux accusations de laxisme portées par la droite à la gauche encore au pouvoir. Le président Hollande a beau tenir les propos les plus fermes, comme il y a quelques jours à Bagdad, mais la réalité sur le terrain continue de confirmer chaque jour au Français moyen les dangers des flots migratoires et la peur de nouveaux attentats.

Enfin, sur la rive sud de la Méditerranée et sa stabilité menacée par la Libye en ébullition, ce ne sont pas les conférences de l'UPM (Union pour la Méditerranée) ni les accords bilatéraux sécuritaires et autres qui pourront apaiser les esprits. En période électorale, les choses doivent être dites avec clarté si les camps en présence veulent éviter de nouvelles grandes surprises.

 

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commentaires (1)

Grande guignolade finale, de la dernière Nomenklatura entièrement aux mains des marxo/socialistes en Europe ..! , qui veulent sans vergogne , donner des leçons de démocratie socialiste ...! Surtout et surtout ,que Normal 1er et sa clique ,ne se mêlent pas de nos affaires intérieures ..!

M.V.

07 h 20, le 10 janvier 2017

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Commentaires (1)

  • Grande guignolade finale, de la dernière Nomenklatura entièrement aux mains des marxo/socialistes en Europe ..! , qui veulent sans vergogne , donner des leçons de démocratie socialiste ...! Surtout et surtout ,que Normal 1er et sa clique ,ne se mêlent pas de nos affaires intérieures ..!

    M.V.

    07 h 20, le 10 janvier 2017

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