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Liban - Baabda

Aoun au Conseil de défense : Lutter contre le terrorisme de manière préventive

Le président de la République a reçu hier les parents des militaires otages détenus par l'EI et a promis de « porter ce dossier lors de ses voyages ».

Les parents des militaires otages de l’EI reçus par M. Aoun, qui a promis de porter leur cause lors de ses voyages officiels. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République Michel Aoun a présidé hier la première réunion du Conseil supérieur de défense depuis son élection à la magistrature suprême, le 31 octobre dernier. En présence du Premier ministre Saad Hariri et de plusieurs ministres, le président a donné ses directives aux divers chefs des services de sécurité.
Au début de la réunion, M. Aoun a rappelé l'importance du rôle des services de sécurité, à l'intérieur et à l'extérieur du pays, « dans le but de faire face à l'ennemi israélien et au terrorisme ». Il a, dans ce contexte, souligné l'importance de lutter de manière préventive contre les groupes terroristes afin de barrer la route à toutes leurs tentatives de déstabilisation interne, soulignant que toutes les institutions de l'État participent à l'élaboration d'une stratégie globale visant à contrer tout conflit quel qu'il soit. Le chef de l'État a également rappelé la nécessité d'instaurer une coopération efficace entre les divers services, notamment sur le plan du partage des informations, insistant sur l'importance du lien entre le travail des organes de sécurité et le suivi effectué par la justice.
À l'issue de la réunion, le communiqué du Conseil souligne que l'État reste prêt, à tout moment, à faire face à Israël, à contrer le terrorisme et à préserver la sécurité. Le texte ajoute que les décisions du Conseil resteront secrètes, conformément à la loi.
La réunion s'est déroulée en présence du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, du directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Ibrahim Basbous, du directeur général de la Sécurité de l'État, le général Georges Karaa, du procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, et du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Sakr Sakr. Le Premier ministre, ainsi que les ministres de la Défense, Yaacoub Sarraf, de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et des Finances, Ali Hassan Khalil, étaient également présents.

« Nous espérons de bonnes nouvelles » sur les otages
Préalablement à la réunion du Conseil supérieur de défense, le président Aoun avait reçu les familles des militaires retenus en otage depuis août 2014 par le groupe jihadiste État islamique. Le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, était présent à la réunion.
« Nous continuerons à œuvrer afin que se clarifie le sort des militaires, et nous n'épargnerons aucun effort, quel que soit le prix à payer », a déclaré M. Aoun. Il a également précisé qu'il portera ce dossier avec lui lors de ses voyages à l'étranger. Le président libanais est attendu dès la semaine prochaine à Riyad puis à Doha. Le général Ibrahim a, de son côté, indiqué que le chef de l'État « assure le suivi de ce dossier au quotidien ». « Nous espérons de bonnes nouvelles », a-t-il indiqué, soulignant que les autorités libanaises traitent aujourd'hui avec un nouveau négociateur, le 13e à intervenir pour tenter de clore ce dossier.
Vers 16h, le général Ibrahim s'est rendu dans l'une des tentes dressées par les familles des militaires dans le centre-ville de Beyrouth. « Les efforts déployés sont sérieux », a-t-il dit avant d'ajouter : « Même si l'on me demande de démissionner, je ne laisserai pas tomber le dossier des militaires otages, car cette cause est la mienne, tout comme elle est celle de tous les Libanais. »
La Sûreté générale avait annoncé, le 28 décembre, que les prélèvements ADN effectués sur des proches des neuf militaires libanais kidnappés par l'EI ne correspondaient pas à ceux appartenant à des corps non identifiés retrouvés en Syrie. Cette annonce laisse espérer que les militaires otages sont toujours en vie.
Ces soldats avaient été enlevés par le groupe terroriste lors d'affrontements à Ersal entre l'armée libanaise et les jihadistes de l'EI et de Fateh el-Cham (ex-Front al-Nosra). L'EI avait alors capturé onze soldats, avant d'en exécuter deux par décapitation : Ali Sayed, le 29 août 2014, et Abbas Medlej, le 6 septembre 2014. Le sort des neuf autres reste inconnu.

Le président de la République Michel Aoun a présidé hier la première réunion du Conseil supérieur de défense depuis son élection à la magistrature suprême, le 31 octobre dernier. En présence du Premier ministre Saad Hariri et de plusieurs ministres, le président a donné ses directives aux divers chefs des services de sécurité.Au début de la réunion, M. Aoun a rappelé...

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