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Liban - Attentat d'Istanbul

« Je me souviendrai surtout de son sourire et de sa tendresse », affirme l'oncle de Haïkal Moussallem

Haïkal Moussallem, un coach irremplaçable et le meilleur des amis, selon ceux qui ont collaboré avec lui. Photo tirée de Facebook

« Nous avions un jeune marié sur terre, il est désormais au ciel. » C'est par ces mots sobres, emplis de dignité, que Maroun Moussallem évoque la tragédie de la mort de son neveu Haïkal, l'une des trois victimes libanaises de l'attentat d'Istanbul, dans une boîte de nuit au Nouvel An.

Si Maroun Moussallem parle de « jeune marié », c'est que Haïkal, un sportif de 36 ans reconnu dans le domaine au Liban et très aimé de tous ceux qui ont collaboré avec lui, venait de se marier en juillet 2016. « Il voulait faire plaisir à sa femme et lui a offert ce voyage à Istanbul, poursuit Maroun Moussallem. Sur toute l'étendue de la terre, et les milliards de personnes, il a fallu que cela tombe sur lui... C'est la volonté de Dieu, nous n'y pouvons rien. »

Pour l'oncle affligé, c'est surtout le sourire de Haïkal dont il se souviendra, son incroyable tendresse envers ses parents, ses trois frères et sa sœur. « Il était extrêmement dynamique, très actif 24 heures sur 24, raconte son oncle. Il était passionné de sport depuis son enfance. Il a obtenu un diplôme d'éducation physique de l'Université antonine avant d'y enseigner lui-même. Il a été préparateur physique pour de prestigieux clubs de basket-ball comme la Sagesse ou Tadamon. Il avait aussi ouvert son propre club à Kaslik. »

 

(Lire aussi : (Lire aussi : À Achrafieh et dans le Chouf, les émouvantes « noces » d'Élias et de Haykal)

 

Le basketteur Rony Fahd l'a connu de près, ayant commencé sa carrière avec lui comme coach de condition physique, avant que cette relation ne se développe en une amitié très forte. « C'était le meilleur ami et le meilleur coach qu'on pouvait avoir, dit-il. Il avait toujours le sourire aux lèvres, et dégageait des ondes positives qui se reflétaient sur tous les sportifs qu'il entraînait. Il était capable de les faire parvenir à des sommets de condition physique. Pour moi, le sport libanais a perdu un très grand professionnel qu'on ne peut remplacer, qui entraînait toute une nouvelle génération de sportifs de toutes disciplines dans son club. Un homme d'une grande probité et d'une discrétion remarquable. Je n'arrive toujours pas à y croire. »

La famille a été informée de l'attentat d'Istanbul par la propre femme de Haïkal, Mira, qui avait pu se faufiler sous les tables au moment de la fusillade, échappant au carnage. « Elle ne savait rien de son mari, affirme Maroun Moussallem. Nous avons très vite dépêché mon frère sur place, dans le premier avion. Toute la journée, nous avons entendu toutes sortes de rumeurs que nous avons préféré ignorer. Vers 15 heures, c'est mon frère qui nous a annoncé la terrible nouvelle : il avait pu identifier le corps. »

C'est dans la sobriété et le recueillement que la famille de Haïkal a voulu vivre son deuil, loin des caméras. Son oncle nous livre pourtant le vrai récit des derniers instants de son neveu, tel qu'il a pu les reconstituer à travers les informations recueillies. « Il sortait des toilettes, or c'était justement par là qu'entrait le terroriste », dit-il. Haïkal Moussallem a, de toute évidence, été l'un des premiers innocents à tomber sous le déluge de haine...

 

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« Nous avions un jeune marié sur terre, il est désormais au ciel. » C'est par ces mots sobres, emplis de dignité, que Maroun Moussallem évoque la tragédie de la mort de son neveu Haïkal, l'une des trois victimes libanaises de l'attentat d'Istanbul, dans une boîte de nuit au Nouvel An.
Si Maroun Moussallem parle de « jeune marié », c'est que Haïkal, un sportif de 36 ans reconnu...

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