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Liban - Syrie

2017 ne sera pas l’année de la solution, estime Khalil Hélou

Khalil Hélou.

En dépit de la chute d'Alep et des prémices de négociations politiques, « 2017 ne sera pas l'année de la solution en Syrie », estime le général à la retraite et analyste politique et militaire Khalil Hélou.
Commentant pour l'agence al-Markaziya les derniers développements en territoire syrien, notamment le cessez-le-feu mis en place sur fond d'un accord turco-russe, le général Hélou a estimé qu'« il y a déjà eu deux cessez-le-feu avant la dernière trêve, et ils ont tous deux échoué, en raison d'un manque de volonté américaine qu'ils réussissent et de violations russes répétées ».
Selon le général Hélou, « la Russie a réalisé son objectif premier, à savoir la consolidation de sa présence et la préservation de son pied-à-terre unique au Moyen-Orient après la perte de son influence en Irak et en Libye, et ce à travers son ancrage permanent dans les bases maritime de Tartous et aérienne de Hmeimim, et le maintien en place du régime syrien ».
Sur le plan politico-militaire, Moscou « se retrouve à la tête des protagonistes en Syrie et en charge de la prise de décision. Partant, il n'est pas nécessaire pour lui de s'investir dans une guerre qui usera ses forces, alors même qu'elle a l'avantage sur le terrain après la victoire précieuse obtenue à Alep ».
Moscou « peut imposer ses conditions à travers cet état de fait, sachant qu'une solution militaire en Syrie est impossible » et a donc « un intérêt vital » à ce qu'un cessez-le-feu ait lieu, note Khalil Hélou.
Concernant la position de la Turquie, le général Hélou explique que « son objectif essentiel est d'interdire aux Kurdes de créer une entité indépendante, à l'ombre de l'opposition des différentes parties à cette entité, à commencer par l'Iran et le régime ».
« La Turquie ne déploiera aucun effort pour lutter contre le régime et pour préserver l'opposition syrienne. L'accord de cessez-le-feu sert donc son intérêt », dit-il. Preuve en est, dit-il, que cinq formations paramilitaires appuyées par Ankara ont accepté le cessez-le-feu.
« C'est l'Iran qui est le plus lésé par l'accord, ce qui explique qu'il l'ait violé hier », explique le général Hélou dans son analyse. « Téhéran aspire à une influence géographique plus large et au maintien du président syrien Bachar el-Assad. L'expansionnisme turc constitue un obstacle à ses ambitions, puisqu'il bloque la continuité du croissant chiite liant Téhéran à Beyrouth, capitale sur laquelle l'Iran a établi sa mainmise durant les cinq dernières années », précise-t-il.
Quant aux États-Unis, ils sont en marge de ces développements. « L'administration Obama ne participera pas aux négociations d'Astana, en dépit de l'invitation qui lui a été adressée. Elle préfère que cet événement ait lieu à Genève, sous parrainage international. La politique du président élu Donald Trump, elle, n'est pas encore claire. Il a parlé de zones sûres acceptées par la Russie, mais tout est encore de l'ordre de solutions politiques qui n'ont pas encore mûri », estime le général Hélou.
Autant d'éléments qui l'incitent à penser qu'une solution au conflit syrien n'est pas près d'advenir en 2017.

En dépit de la chute d'Alep et des prémices de négociations politiques, « 2017 ne sera pas l'année de la solution en Syrie », estime le général à la retraite et analyste politique et militaire Khalil Hélou.Commentant pour l'agence al-Markaziya les derniers développements en territoire syrien, notamment le cessez-le-feu mis en place sur fond d'un accord turco-russe, le général...

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