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Liban - liban

Comment les femmes et les hommes politiques libanais fêtent Noël...

Des ministres et des députés, actuels ou anciens, racontent pour « L'Orient-Le Jour » leurs 24 et 25 décembre...

Aziz Taher/Reuters

Tout est prêt pour le réveillon de ce soir. La dinde, la bûche de Noël, les bougies, la décoration et bien évidemment les cadeaux. Il ne manque plus que le père Noël pour les distribuer aux grands comme aux petits, et pour semer un peu de joie en cette nuit froide et glaciale de décembre.

Si la tradition et les rites sociaux veulent que la famille se réunisse le 24 décembre autour d'un dîner pour fêter l'avènement de Jésus-Christ, et à l'heure où d'aucuns estiment que cette pratique est très commune et récurrente, nombreux sont ceux qui aimeraient bien savoir comment les députés et ministres passent ce moment familial par excellence, loin des dossiers épineux de la politique politicienne. Le Liban reste, malgré tout, un véritable creuset du vivre-ensemble islamo-chrétien. Ainsi, il est très intéressant de constater que Noël est fêté sur l'ensemble du territoire libanais, en dépit des confessions.

Chez la toute nouvelle ministre d'État chargée du Développement administratif, Inaya Ezzedine, cette fête revêt une double importance : « Outre la joie que vit le pays, ma fille aînée, Batoul, est née le 24 décembre. Elle fête donc son anniversaire la veille de Noël. Elle met un sapin à la maison pour augmenter l'ambiance de fête », raconte Mme Ezzedine à L'Orient-Le Jour. « Normalement, le réveillon a lieu chez moi. Je reçois donc la famille à dîner. Mais, cette année, nous nous réunissons chez mes parents », précise-t-elle.

 

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« Un vrai Noël »
De son côté, l'ancien ministre de la Culture, Rony Arayji, se rendra ce soir chez sa sœur, à Zghorta, avec la famille pour un réveillon de Noël familial par excellence. Si les Arayji tiennent à s'échanger des cadeaux, ils semblent déterminés à vivre Noël dans sa dimension spirituelle. « Le 25 décembre, nous tenons à assister à la messe de Noël, parce que cette fête ne devrait pas fondre dans les pratiques sociales et commerciales », souligne-t-il à L'OLJ, avant d'évoquer son plus beau souvenir de Noël. « Durant mon enfance, la famille célébrait cette fête à Tripoli. Au début de la guerre, nous avons dû quitter notre domicile pour Ehden. Le soir de Noël, la neige est tombée. J'ai senti que j'ai vécu un vrai Noël, et c'était un bonheur sans égal », raconte-t-il.

À l'instar du reste des Libanais, Michel Pharaon, ministre d'État chargé de la Planification, fête Noël aux côtés de ses proches. « La réunion familiale pour la distribution des cadeaux se déroule chez ma sœur, Nayla de Freige. La famille se réunit ainsi pour partager ce moment de joie», dit-il, avant de confier qu'il pense voyager le 25 décembre. « Sinon je recevrai les gens comme je le fais toujours. »

 

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Les chants religieux
Même son de cloche chez Ghassan Hasbani, vice-président du Conseil et ministre (Forces libanaises) de la Santé. « Comme tous les ans, je fête Noël avec ma famille, notamment ceux qui sont établis à l'étranger et qui viennent passer les fêtes de fin d'année au Liban. Comme nous avons beaucoup d'enfants, le père Noël est au rendez-vous pour distribuer les cadeaux. Mais je tiens absolument à perpétuer une tradition familiale, dans la mesure où il s'agit de mon plus beau souvenir de Noël : les chants religieux. C'est un rituel que ma mère nous a appris et qui me tient toujours à cœur. Cela m'a poussé à le transmettre à mes enfants », raconte-t-il.
M. Hasbani a veillé également à inculquer à ses enfants le vrai message de Noël : aider son prochain pour lui donner une bouffée de joie, comme l'a fait Jésus-Christ. « En vertu de cette logique, nous distribuons des aides alimentaires aux personnes dans le besoin que nous rencontrons dans notre voisinage, souligne-t-il. C'est cette action de bienfaisance qui nous permet de vivre Noël. »

Pour Simon Abiramia, député aouniste de Jbeil, la joie de Noël est celle que procurent les festivités de son village natal, Ehmej, dans le jurd de Jbeil, où près de 12 pères Noël font le tour de la localité pour distribuer des cadeaux à tous les habitants. Sur un plan strictement familial, le député passe le réveillon de Noël autour d'un dîner réunissant les Abiramia, qui se retrouvent le lendemain pour le déjeuner aussi. Le plus beau souvenir de Noël ? Pour Simon Abiramia, c'est sans aucun doute les voitures miniatures qu'il recevait le 24 décembre. Au fil des années, il en a fait une collection.

Enfin, chez l'ancienne ministre et députée Nayla Moawad, Noël est l'une des occasions pour réunir trois générations sous un même toit. « Nous tenons à perpétuer une tradition, qui est celle de nous réunir chez ma sœur, Danielle Trad. Après son décès, c'est sa fille, Sara, qui a pris la relève et qui reçoit plus de 50 personnes chez elle pour le réveillon de Noël, raconte-t-elle. Et comme Noël n'en est pas un sans les cadeaux, mes petits-enfants se rassemblent chez moi avant le grand dîner familial pour les recevoir. »

 

 

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