À Aïn el-Tiné, Kanaan affirme l’importance d’adopter la proportionnelle intégrale

Le député Ibrahim Kanaan, secrétaire général du Courant patriotique libre, a fait part hier d'une concordance de vues entre sa formation et le président du Parlement, Nabih Berry, concernant l'importance d'adopter la loi proportionnelle intégrale, en vue des prochaines élections législatives, affirmant que ce mode de scrutin garantit la représentation équitable de toutes les parties.
M. Kanaan s'exprimait sur ce plan à l'issue d'une réunion à Aïn el-Tiné avec M. Berry, à laquelle ont participé Alain Aoun, Ziyad Assouad, Neemtallah Abi-Nasr et Ghassan Moukheiber (députés CPL), ainsi que les députés Ali Bazzi (mouvement Amal) et Ali Fayad (Hezbollah), dans le cadre de la tournée qu'effectue le bloc du Changement et de la Réforme en vue de concertations sur l'adoption d'une nouvelle loi électorale.
« Il existe une concordance de vues avec M. Berry sur le choix de la proportionnelle intégrale, sachant que nous considérons que ce scrutin garantit la représentation de tous, notamment dans le contexte de société pluraliste et de démocratie consensuelle qui prévalent au Liban », a affirmé M. Kanaan, soulignant toutefois que le CPL « est ouvert à la discussion autour des différents scrutins proposés par les autres partis, en vue de parvenir à une mouture commune ».
M. Kanaan a en outre fait part de sa volonté d'activer les réunions avec les différentes parties politiques, loin des médias, parce que, a-t-il dit, « le temps presse, et nous considérons que la tenue des élections à leur date prévue sur base d'une nouvelle loi est plus qu'un besoin: elle est une nécessité stratégique ».
Sur un autre plan, dans un communiqué publié hier, Nabih Berry a stigmatisé, en sa qualité de chef de l'Union parlementaire arabe, la loi de la Knesset sur la légalisation d'îlots d'implantation dans les colonies israéliennes construites sur des terres palestiniennes en Cisjordanie, estimant que cette loi constitue « un énorme défi à la justice et une nouvelle agression contre le peuple palestinien ».
La décrivant comme une « une loi qui permet le vol », M. Berry s'est demandé : « Comment peut-on voter une loi permettant et légalisant le viol d'un droit et sa confiscation ? »