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Syrie: la ville d'Idleb ne doit pas devenir "la prochaine Alep" (De Mistura)

L'émissaire de l'Onu Staffan de Mistura a estimé jeudi à 50.000 le nombre de personnes, en majorité des civils, encore piégées à Alep-Est, et a réclamé des négociations pour que la ville d'Idleb, un des derniers bastions de la rébellion syrienne, ne devienne pas une "nouvelle Alep".

"Il y a 50.000 personnes à Alep Est, dont 40.000 civils qui ont eu le malheur d'habiter dans cette partie de la ville. Les autres sont des combattants, entre 1.500 et 5.000, et leurs familles", a déclaré M. de Mistura à l'issue d'un entretien à Paris avec le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.

"Les 40.000 civils vont partir à Alep-ouest (en zone gouvernementale). Il faut que l'Onu soit présente quand ils arrivent pour vérifier qu'ils sont bien accueillis", a-t-il ajouté, alors que, selon des témoignages, l'armée syrienne enrôle des jeunes venant des quartiers Est, autrefois sous contrôle rebelle. "Notre priorité est que nos collègues de l'Onu puissent être présents avec le peuple (évacué) et que les combattants soient respectés", a ajouté M. de Mistura.

Les combattants et leurs familles vont eux aller à Idleb, une ville dans le nord-ouest de la Syrie encore tenue par l'insurrection, aux termes de l'accord d'évacuation d'Alep conclu sous l'égide de la Russie et de la Turquie, a ajouté l'émissaire de l'Onu.
"Nous ne savons pas ce qui va se passer à Idleb. S'il n'y a pas d'accord politique, de cessez-le-feu, Idleb devient la prochaine Alep", a mis en garde M. de Mistura, qui a réitéré ses appels à une reprise des négociations de paix pour la Syrie.
Jean-Marc Ayrault a pour sa part appelé au "déploiement le plus rapide possible d'observateurs de l'Onu, de tous les personnels de l'Onu qui sont déjà sur place et qui peuvent se déployer dans les heures qui viennent".
La réunion du Conseil de sécurité prévue vendredi à la demande de la France "examinera concrètement le déploiement d'observateurs pour s'assurer qu'il n'y a aucune exaction, aucun règlement de comptes, que les populations civiles soient protégées. C'est possible de le faire extrêmement vite", a assuré M. Ayrault.
"Nous appelons à la cessation des hostilités sur tout le territoire et à une reprise des négociations", a ajouté le ministre.

Des centaines de civils et de rebelles ont été évacués jeudi d'Alep, un mois après une offensive dévastatrice du régime qui s'apprête à proclamer sa plus importante victoire dans la guerre avec la reprise totale de la deuxième ville de Syrie.
La Turquie a de son côté chiffré entre 80.000 et 100.000 le nombre de civils qui pourraient être évacués de la ville syrienne.

L'émissaire de l'Onu Staffan de Mistura a estimé jeudi à 50.000 le nombre de personnes, en majorité des civils, encore piégées à Alep-Est, et a réclamé des négociations pour que la ville d'Idleb, un des derniers bastions de la rébellion syrienne, ne devienne pas une "nouvelle Alep".
"Il y a 50.000 personnes à Alep Est, dont 40.000 civils qui ont eu le malheur d'habiter dans cette...