Syrie : les forces du régime "détruisent les civils à Alep mais fuient comme des rats à Palmyre" (opposition)

Le haut représentant de l'opposition syrienne Riad Hijab a dénoncé lundi les forces du régime syrien qui s'en prennent aux "civils désarmés" à Alep mais "fuient comme des rats devant les jihadistes de l'Etat islamique à Palmyre", à l'issue d'une rencontre avec le président français François Hollande.

"A Alep, il y a des corps dans les rues, il n'y a pas de place pour les enterrer. Il y a des gens sous les décombres. Des blessés qui meurent parce qu'il n'y a plus d'hôpitaux. Tout ce qui vit est détruit aujourd'hui à Alep, sous prétexte qu'il s'agit de terroristes", a dénoncé M. Hijab, coordinateur du Haut comité pour les négociations (HCN).
"Le régime et ses alliés pratiquent la politique de la terre brûlée alors que dans le même moment ils fuient comme des rats devant les jihadistes" de l'EI, a-t-il lancé.

Alep, la grande métropole du nord de la Syrie, est en passe d'être totalement reconquise par le régime de Damas et ses alliés russe et iranien, après trois semaines d'une offensive sanglante pour reprendre les quartiers Est qui étaient sous le contrôle des rebelles depuis 2012.
Au même moment, dans le centre de la Syrie, les jihadistes de l'EI ont créé la surprise en reprenant pour la deuxième fois la cité antique de Palmyre (centre), neuf mois après en avoir été chassés par l'armée syrienne et son allié russe.

Le président Hollande a pour sa part exprimé son "sentiment de révolte" face au "contexte dramatique" en Syrie et appelé à la création de couloirs humanitaires à Alep.
Il a également insisté sur la nécessité d'une "solution politique" pour la Syrie et assuré que la France continuait à soutenir l'opposition modérée syrienne.

"La France n'a jamais varié, elle a toujours été aux côtés des démocrates, a toujours condamné le régime et ses atrocités, a toujours lutté contre le terrorisme. Elle ne variera pas et jusqu'au bout continuera à défendre ses positions. Nous ne vous abandonnons pas", a-t-il dit à son hôte syrien.