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Liban - Gouvernement

Le nœud Frangié-Bassil reste à défaire

Lors de leur rencontre de mercredi, Saad Hariri aurait proposé au chef des Marada trois nouveaux portefeuilles ministériels.

La rencontre Hariri-Frangié a contribué à la levée des obstacles. Photo Ani

À l'heure où plusieurs observateurs estiment que le président de la Chambre, Nabih Berry, qui représente le tandem Amal-Hezbollah aux négociations menées actuellement pour la formation du tout premier gouvernement du mandat de Michel Aoun, entrave la naissance de l'équipe ministérielle de Saad Hariri, nombreux sont ceux qui estiment que le dernier nœud est à Bnechii.

Le chef des Marada, Sleiman Frangié, reste attaché à ce qu'il appelle (son) droit à un portefeuille « consistant » au sein de la nouvelle équipe ministérielle en dépit de son opposition à Michel Aoun.
C'est dans ce cadre qu'il conviendrait de placer l'entretien tenu mercredi à la Maison du Centre entre M. Frangié et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, en présence du ministre sortant de la Culture, Rony Arayji, de Nader Hariri et Ghattas Khoury, conseillers du chef de gouvernement désigné.

Des sources politiques bien informées indiquent à L'Orient-Le Jour que la discussion a principalement porté sur les négociations gouvernementales.
Dans les mêmes milieux, on fait savoir que Saad Hariri a proposé à son interlocuteur trois nouveaux portefeuilles, tentant ainsi d'aplanir les obstacles empêchant encore la nouvelle équipe ministérielle de voir le jour. Selon l'agence al-Markaziya, il s'agit des portefeuilles de l'Éducation, de la Justice et de la Santé publique.

De sources politiques informées, on apprend que le chef des Marada a préféré temporiser en attendant le discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prévu aujourd'hui. On s'attend à ce que le numéro un du parti chiite exhorte les formations politiques à former le gouvernement dans les plus brefs délais. Il évoquera aussi la loi électorale et la bataille d'Alep, à la lumière des derniers développements enregistrés sur le terrain.

Dans les milieux proches des participants de la réunion de la Maison du Centre, on fait savoir que Saad Hariri et Sleiman Frangié ont profité de leur entretien pour discuter de la feuille de route qui dictera leur approche politique dans la prochaine phase.

 

(Lire aussi : Les propos du mufti de Syrie énonciateurs d’un retour insidieux de la Syrie au Liban)

 

Optimisme
De son côté, Rony Arayji semble vouloir réduire l'impact de la réunion du mercredi. L'entretien a représenté « une occasion pour expliquer notre position et les motifs de notre attachement à l'un des trois portefeuilles des Télécoms, de l'Énergie et de l'Eau et des Travaux publics », a-t-il déclaré.
À l'agence al-Markaziya, le ministre sortant a fait savoir que les Marada ont assuré à M. Hariri que leur prise de position en matière de gouvernement n'est pas adressée contre lui, ni contre toute autre composante politique. « Nous estimons que notre participation à ce gouvernement devrait être à travers les trois portefeuilles que nous demandons », a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Il faut que le poids politique des Marada soit pris en considération au moment de la répartition des portefeuilles ministériels. Ainsi, nous considérons que toute attitude contraire est une atteinte à notre poids politique. »
M. Arayji a toutefois assuré que l'atmosphère de la rencontre de mercredi était positive, espérant par la même occasion une prochaine formation du cabinet Hariri.

Cet optimisme est également ressenti à la Maison du Centre. Des sources proches de Saad Hariri indiquent à L'OLJ que l'entretien de mercredi a efficacement contribué à aplanir les obstacles entravant encore la mise sur pied du premier cabinet du mandat Aoun. Tout en avouant que MM. Hariri et Frangié ne se sont pas attardés sur les petits détails de la répartition des quotes-parts, les sources précitées assurent que l'atmosphère est « positive » et que le Premier ministre désigné est « conforté ».

 

(Lire aussi : Raï et Bonne espèrent un gouvernement au plus tôt)

 

Dans les mêmes milieux, on ne manque pas de faire savoir que Saad Hariri tente actuellement de trouver une issue au problème épineux des portefeuilles. Des efforts politiques sont parallèlement menés en vue d'un rapprochement entre Michel Aoun et Sleiman Frangié, à même de faciliter la naissance de la nouvelle équipe ministérielle.

 

La loi électorale
En dépit de ce tableau positif, des sources politiques interrogées par L'OLJ vont jusqu'à souligner que le vrai nœud qui reste à défaire est celui entre le chef des Marada et le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. À partir du moment où ce problème sera réglé, le cabinet Hariri pourra voir le jour, note-t-on.
Dans les mêmes milieux, on va jusqu'à lier la naissance du cabinet à la loi électorale : « Le 8 Mars, et plus particulièrement Nabih Berry, ne sont pas pressés de faciliter la naissance du gouvernement avant la conclusion d'un accord autour de la loi électorale », souligne un commentateur, avant d'ajouter : « Le 8 Mars exige une entente soit autour de la formule composite mêlant le système majoritaire à la proportionnelle, soit sur l'application de la proportionnelle en deux temps au niveau du caza et du mohafazat. »

 

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commentaires (9)

Le nœud entre ce frânegéh et ce béSSîîîl, ou celui entre deux "enfants gâtés".... Mais pas par la nature.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 28, le 09 décembre 2016

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Commentaires (9)

  • Le nœud entre ce frânegéh et ce béSSîîîl, ou celui entre deux "enfants gâtés".... Mais pas par la nature.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 28, le 09 décembre 2016

  • Hassan Nasrallah est en pleine poisse! Malgre lui, Aoun a ete elu President. Et comme Aoun ne veut surtout pas entrer dans l'Histoire comme le Quisling Libanais, il va tout faire pour contrecarrer le jeu de Nasrallah et Berri. D'ou le sentiment de lachage (et c'est vrais) qui existe dans les rangs du 8 Mars.

    IMB a SPO

    16 h 01, le 09 décembre 2016

  • INTIMIDATIONS ET MENACES CAMOUFLEES PLEUVENT AVERSE MOUMANA3ISTIQUEMENT... YIA CHABEB DU CPL/FL/FUTUR/KATAEBS/ET ON ESPERE MARADA AUSSI UN JOUR/ET TOUS LES AUTRES, TENEZ BON ! L,INIQUITE NE VAINCRA JAMAIS LE DROIT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 35, le 09 décembre 2016

  • On attend de voir ce qu'il a a nous dire ... mais si cela ne plait pas aucune raison de suivre les indications .. ou bien c'est le général Aoun le président du liban ou bien c'est sayyed Hassan Nasrallah le président !!!

    Bery tus

    13 h 10, le 09 décembre 2016

  • Bassil nous amuse avec sa danse du ventre, Frangié en fait autant, et pendant ce temps le PM élu nage dans la vase Et HN va encore nous parler pour nous faire prendre un taureau pour un boeuf, un boeuf pour une vache, et une vache pour une chèvre Et pendent ce temps Hariri tourne en rond dans son bureau, croyant dur comme fer qu'il s'imposera à Aoun et HN .... Triste avenir pour notrte pays ....

    FAKHOURI

    11 h 48, le 09 décembre 2016

  • Des nœuds de tribus dans un pays ou quelques chefs décident de son sort . Triste .

    Sabbagha Antoine

    10 h 35, le 09 décembre 2016

  • Le Liban ne peut pas se permettre le luxe d'en laisser un sur le bord de la route . Je m'étonne que les chiites sont aujourd'hui ceux qui doivent réconcilier les chrétiens qui n'y arrivent pas tout seuls. Comme Sleiman , nous tous attendons le chef et ce qu'il va nous dire comme feuille de route sera exécuté par TOUS, opportuniste et autres .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 07, le 09 décembre 2016

  • Dans les pays démocratiques, le Liban de par ses lois en est un, les oppositions peuvent atteindre 49% sans avoir un seul ministère puisqu'ils ont perdu les élections. Le poids politique de Franjieh ne dépasse pas son quartier et a la rigueur la région d'Ehden et encore c'est être généreux avec lui. Donc il n'est pas vraiment un empêchement qui ne puisse être surmonté, sauf si le Hezbollah, Amal et d'autre se cache derrière tous ces retards. Je ne comprends donc pas pourquoi ils perdent leur temps avec lui. De toute manière le Hezbollah n'a rien a perdre. Il ne voulait pas de Président, coincé il a du accepter Aoun perdant du coup son contrôle sur la situation. Il ne gère plus le cours des événements et le faiseur de Président est passé de la banlieue a Me3rab. Sacrilège! Il faut a tout prix sauver la face. On bloque le gouvernement. Aujourd'hui Nasrallah va prétendre demander un déblocage et une coopération avec le Président et le Premier ministre. Si la pression de sa propre rue est persistante, il laissera faire et prétendra être celui qui a aidé a le faire, sinon il pourra prétendre n'y être pour rien et respecter les décisions de ses alliés. En bref une comédie de pacotille qui ne passe plus. Du déjà vu quoi. Franchement perdre son temps pour ... Franjieh c'est dément.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 40, le 09 décembre 2016

  • SLEIMAN 2 VEUT SERVIR LE PEUPLE, IL FAUT LUI DONNER TROIS À QUATRE MINISTRES. IL FAUT PAS S'INQUIÉTER, SON CHEF ALI MAMLOUK VA BIEN LES GÉRER TOUTES.

    Gebran Eid

    03 h 54, le 09 décembre 2016

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