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Moyen Orient et Monde - Combats

Face à l’EI, les troupes loyalistes irakiennes reculent dans Mossoul

À Mossoul, une batterie de l’armée irakienne bombarde les jihadistes de l’EI. Alaa al-Marjani/Reuters

Des soldats de l'armée gouvernementale irakienne ont dû se retirer d'un hôpital de Mossoul qu'ils venaient d'occuper, cette semaine, face à une contre-offensive menée par les jihadistes de l'État islamique.
À la faveur d'un assaut lancé par l'armée, mardi, dans le sud-est de la ville, des troupes avaient pénétré dans l'hôpital Salam, que l'EI utilisait comme base militaire. Ces troupes ont essuyé mercredi « un important tir ennemi », à la mitrailleuse et au lance-grenades, et ont été la cible de six voitures piégées, a indiqué un communiqué de la coalition sous commandement américain qui aide les forces de Bagdad à reconquérir Mossoul.
L'offensive éclair tranchait avec la tactique systématiquement employée depuis plus d'un mois dans la ville par l'armée irakienne, des combats lents et épuisants, rue par rue, immeuble par immeuble. Cette nouvelle méthode a toutefois exposé les soldats gouvernementaux de la 9e division blindée. Selon l'agence de presse Aamaq, organe de l'EI, certains d'entre eux ont été encerclés.

Enfer et fantômes
« Quand on est entrés (...), Daech a d'abord opposé peu de résistance et on pensait qu'ils (les jihadistes) avaient fui, a raconté un officier joint hier au téléphone. Mais une fois dans l'hôpital, ça a été l'enfer. Ils ont commencé à attaquer de partout à côté de l'hôpital, à tous les coins de rue, dans chaque maison. » D'après lui, les jihadistes ont sans doute utilisé un tunnel qui débouchait dans l'enceinte de l'hôpital. Puis il y a eu des attaques-suicide. Des kamikazes surgissaient de nulle part et « étaient comme des fantômes ».
Un vétéran de la guerre Irak/Iran des années 1980, dont la maison se trouve à 200 mètres de là, a dit n'avoir jamais vu de combats d'une telle intensité. « C'était vraiment très violent (...). Ils ont utilisé toutes sortes d'armes, mais ce n'était pas comme une guerre traditionnelle, il y avait des explosifs, des kamikazes, des tirs de mortier, des avions (...) », a-t-il dit par téléphone.
L'officier, qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat, a fait état d'un bilan de 20 morts côté gouvernemental et d'une vingtaine de véhicules blindés détruits ou endommagés. L'armée irakienne a dit peu de choses officiellement sur la situation dans le quartier de Wahda, où l'offensive a eu lieu, et à l'hôpital lui-même.

Civils bombardés ?
Ailleurs en Irak, des dizaines de personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors d'un bombardement aérien sur la ville de Qaïm, localité de la province d'Anbar tenue par l'EI, à 280 kilomètres au sud-ouest de Mossoul, a-t-on appris auprès de parlementaires et dans les milieux hospitaliers. Au nombre des victimes, figurent 12 femmes et 19 enfants.
L'armée irakienne a fait état d'un bombardement de son aviation « sur un repaire de terroristes » dans ce secteur. Une cinquantaine de « terroristes » ont été tués, a-t-elle ajouté dans un communiqué, sans évoquer de victimes parmi la population civile à majorité sunnite. Le président du Parlement, Salim al-Djabouri, plus haut dirigeant sunnite du pays, a demandé hier l'ouverture d'une enquête officielle sur ces bombardements et exigé que les auteurs de ces « erreurs » soient punis.

(Source : Reuters)

Des soldats de l'armée gouvernementale irakienne ont dû se retirer d'un hôpital de Mossoul qu'ils venaient d'occuper, cette semaine, face à une contre-offensive menée par les jihadistes de l'État islamique.À la faveur d'un assaut lancé par l'armée, mardi, dans le sud-est de la ville, des troupes avaient pénétré dans l'hôpital Salam, que l'EI utilisait comme base militaire. Ces...

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