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Culture - Exposition

Arbres de vie et paysages urbains pour une palette enchantée...

À la galerie Opera, vingt-quatre toiles de Jean-François Larrieu explosent de vitalité. Avec leurs couleurs chantantes et vives, elles décrivent un monde touché par une grâce enfantine, ludique et bienveillante...

Cette flopée de papillons aux ailes mordorées.

Comme un cadeau qui tombe à pic en cette période festive de Noël, les images de Jean-François Larrieu, avec ses grands arbres solitaires mais rieurs, chargés d'une profusion d'éléments décoratifs, se fondent bien dans la joyeuse farandole des escarboucles et des guirlandes des sapins de la Nativité. Et en hommage aux rives méditerranéennes de la Phénicie, des cèdres qui ont des fragrances levantines abritant « damier » et toitures en « dar » libanais. Avec un plus, une touche aérienne et légère comme une poudre insaisissable, cette flopée de papillons aux ailes mordorées et innervées de fils d'or et d'argent. Ainsi que ces façades de villes, à la fois paisibles et encombrées, où la vie semble un moment de bonheur, une sinécure, un don de Dieu et une invitation aux rêves. Sans oublier l'amas luminescent de coquillages aux reflets nacrés dans une eau intensément indigo... Voilà Le chant des couleurs de l'artiste français, exposition qui se tient à la galerie Opera jusqu'au 17 décembre*.
L'accueil aimable, les cheveux plus sel que poivre, chemise blanche, jeans, chaussures noires et un bracelet en cuir au poignet, Jean-François Larrieu a les cinquante-six ans dynamiques et résolument tournés vers de nouveaux projets de création. Dont un arbre de vie sculpté en verre de Murano pour la fondation d'art contemporain Besharat à Atlanta...
Plus de quarante ans de métier pour ce talent précoce qui, à 10 ans, obtenait le Prix François Villon de l'académie où il apprenait dessin et peinture. Et une carrière qui démarre en trombe à dix-huit ans. Depuis, plus d'une cinquantaine d'expos aux quatre points cardinaux le menant de New York à Singapour, en passant par Paris, Genève, Dubaï, Hong Kong. Et on n'a pas tout cité !
Fraîchement débarqué à Beyrouth, qu'il connaît pour avoir déjà participé il y a deux décades à une exposition collective au musée Sursock, il n'en confie pas moins ses impressions d'aujourd'hui : « C'est un choc dans tous les sens. On n'a pas cette image de Beyrouth : une ville active, organisée, tournée vers l'avenir. Il y a là une vie incroyable. En Europe, on a une espèce de cliché sur cette ville qui a souffert... Nous en sommes restés à la période de destruction... »

La couleur, c'est l'inverse de l'obscurité, du néant...
Retour pour une tournée en profondeur vers cette voltige souriante et heureuse des cimaises égayées par des toiles qui ont l'allure d'un babil d'enfant, avec une maîtrise d'adulte, qui ne tarit pas de conter et raconter ses découvertes, ses joies, ses élans, ses jeux, ses petits secrets, ses incartades, ses turbulences. Dans une option franchement toujours positive.
Parler peinture et inspiration déclenche, en toute simplicité, un flot de confidences : « Ma peinture est onirique, atypique et n'appartient pas à un courant précis, dit l'artiste. Elle s'est construite et a évolué au fil du temps. Il y a plusieurs influences, c'est sûr. On retrouve du Miro et du Paul Klee, par exemple, mais aussi de l'art primitif africain, océanien et même oriental. C'est la combinaison de tout cela qui fait mon style. Mon déclic pour peindre ? C'est selon les sujets, les thèmes, les voyages. Il y a chez moi un côté ludique : c'est une vision spontanée et libre. Malgré un aspect architecturé, construit, il y a une grande liberté. Je romps avec l'académisme, les perspectives. Il y a une volonté de raconter le réel, mais de très loin... La peinture est une évasion dans un monde réel. Être peintre, c'est vouloir transmettre des messages (conceptuels, sensitifs, poétiques). Positiver dans sa peinture, c'est la fonction d'un artiste. Mon rapport à la couleur ? C'est l'inverse de l'obscurité, du néant. La couleur, c'est la vie. »
*Rue Foch, centre-ville.

Comme un cadeau qui tombe à pic en cette période festive de Noël, les images de Jean-François Larrieu, avec ses grands arbres solitaires mais rieurs, chargés d'une profusion d'éléments décoratifs, se fondent bien dans la joyeuse farandole des escarboucles et des guirlandes des sapins de la Nativité. Et en hommage aux rives méditerranéennes de la Phénicie, des cèdres qui ont des...

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