Journée de grande casse dans l’océan Indien...

Les skippers du Vendée Globe Kito de Pavant et Sébastien Josse ont été contraints à l'abandon dans l'océan Indien, mardi pour le premier et hier pour le second, victimes d'avaries sur leurs bateaux pris dans des conditions météorologiques complexes.
De Pavant (Bastide Otio) a même dû être secouru, au petit matin hier, par un navire ravitailleur qui croisait dans le voisinage. Il a abandonné son bateau, ouvert à une voie d'eau après un choc, mardi, et va désormais passer trois semaines à bord du Marion Dufresne, qui l'a récupéré en mer. « C'est la première fois que j'abandonne un bateau, c'est un vrai cauchemar. Mais je ne pouvais rien faire d'autre, car la situation devenait très périlleuse, je ne parvenais plus à limiter la montée des eaux à l'intérieur », a raconté Kito de Pavant lors de la vacation radio de la mi-journée.
Victime lui aussi d'une très grave avarie alors qu'il naviguait en 3e position de la course, Sébastien Josse a eu plus de chance. Incapable de réparer de manière fiable et pérenne son foil endommagé, le skipper d'Edmond de Rothschild a décidé d'abandonner la course, mais peut tout de même ramener son bateau vers la terre la plus proche, en l'occurrence Perth ou Adélaïde, en Australie. « Ce n'est pas évident de s'arrêter, car on consacre beaucoup d'énergie et d'investissement sur cette course. J'ai essayé de trouver des solutions, mais aucune n'est viable pour le reste du parcours. Si cet incident était survenu dans la remontée de l'Atlantique, j'aurais pu envisager de finir la course. Mais là, il reste l'océan Pacifique et il n'est pas possible de continuer avec une telle avarie. Le sens marin doit prendre le dessus », a estimé Josse.
Ces deux abandons portent à sept le nombre de skippers ayant jeté l'éponge depuis le départ des Sables d'Olonne, il y a 31 jours, en Bretagne. D'autres marins en difficulté étaient provisoirement sortis d'affaire hier soir, à commencer par Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord), qui a réussi à colmater une voie d'eau dans son bateau. Idem pour Éric Bellion, qui a réussi à remplacer son safran endommagé après huit heures de travail. « Mission accomplie, c'est un miracle », a annoncé le skipper amateur qui, « épuisé », a repris sa route à 15h00 GMT (17h00 heure de Beyrouth) vers le Cap Leeuwin (au sud-ouest du continent australien), prochaine marque de parcours de ce Vendée Globe.
Pour leur part, toujours solides en tête, Armel Le Cléac'h et Alex Thomson ont profité des avaries des poursuivants pour s'échapper. Le skipper breton de Banque populaire VII est désormais quasiment à mi-course, avec 130,16 milles d'avance sur celui gallois d'Hugo Boss et 1 274,7 milles sur Paul Meilhat (SMA), le nouveau 3e de la régate.

(Source : AFP)

ESS/Sydney : suspense garanti
Sydney accueille dans une ambiance palpitante, à partir d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche, le dernier acte des Extreme Sailing Series (ESS), un circuit mondial regroupant la crème de la voile – depuis mars 2016 – sur des catamarans à foils. Pour cette 8e et dernière étape, trois équipes se disputent la victoire finale : les Omanais de Oman Air, les Suisses d'Alinghi et les Autrichiens de Red Bull Sailing Team. Les trois équipes sont dans un mouchoir de poche et composeront assurément le podium alors que le 4e, les Danois de SAP Extreme Sailing Team, accusent 12 points de retard sur le 3e. Oman Air tient la tête du classement général provisoire avec 79 points, talonné par les Suisses (77 points), en nette progression à l'approche du final australien. Les Autrichiens de Red Bull Sailing Team ne sont guère loin (73 points). Oman Air a mis les gros moyens cette année pour être sur le podium, après avoir terminé 4e en 2015 et 6e en 2014. Ils ont notamment recruté à la barre l'Américain Morgan Larson, victorieux comme coskipper en 2014 avec Alinghi. Mais les Suisses entendent bien être sacrés dimanche pour la 3e fois.