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Économie - Liban - Inspection mécanique

Les salariés de Fal n’ont pas reçu une part de leur rémunération

Les 4 centres d’inspection mécanique du pays, dont celui de Zghorta, sont bloqués par les syndicats des transporteurs terrestres depuis près de deux mois. Photo Ani

L'opérateur Fal, qui gère depuis 2012 les 4 centres d'inspection mécanique des véhicules du pays (à Hadeth, Saïda, Zahlé et Zghorta), et continue d'assurer cette gestion de facto dans l'attente d'une décision de justice, n'a pas versé à ses 370 employés l'intégralité de leurs rémunérations pour novembre.
« Les salariés ont découvert que la société avaient baissé leurs salaires au moment où ils ont été versés. La direction a justifié sa décision en invoquant la fermeture des centres, qui sont bloqués depuis le 17 octobre par les syndicats des transporteurs terrestres », a indiqué hier à L'Orient-Le Jour le président du syndicat des employés de Fal, Mahmoud Seifeddine, confirmant une partie des informations révélées dans la matinée par le site d'information el-Nashra.
« Les sommes manquantes correspondent au montant cumulé d'une prime négociée en mars 2014 », indique M. Seifeddine. Il ajoute que la société avait auparavant envisagé de ne pas payer l'ensemble des salaires. « Deux semaines après le début de la grève, la direction nous a conseillé de rentrer chez nous en nous assurant que les salaires ne seraient pas affectés. Mais le 23 novembre, les avocats de Fal nous ont informés que la société n'allait plus être en mesure de payer les salaires à cause de la fermeture des centres, avant que la direction ne finisse par faire marche arrière face au tollé provoqué par cette décision », indique-t-il. Pour rappel, des employés de Fal avaient fait part de leurs inquiétudes concernant un éventuel gel de leurs salaires au ministre du Travail sortant, Sejaan Azzi, le 31 novembre.

Heures supplémentaires
Selon M. Seifeddine, la prime non versée rémunère l'équivalent d'environ 2 dollars supplémentaires théoriques par jour pour chaque salarié, à raison de 26 jours travaillés par mois et son montant varie en fonction du salaire de chacun – qui oscillent entre 450 et 900 dollars environ, hors prime de transport. « Les employés ont obtenu cet avantage parce que leurs salaires n'avaient pas évolué depuis des années, à l'exception des ajustements du salaire minimum (dont la dernière hausse, 36 % à 450 dollars, remonte à 2012) », souligne-t-il.
Des arguments rejetés en bloc par la direction de Fal qui considère que « les sommes non versées rémunèrent des heures supplémentaires effectives que les salariés n'ont pas pu effectuer en novembre », selon une source proche de l'opérateur. « Cette prime a toujours été versée au salarié même s'il n'effectuait pas ces heures supplémentaires. D'ailleurs, Fal avait versé cette prime en octobre, malgré le blocage des centres d'inspection (pendant deux semaines )... », relève M. Seifeddine.
Ces centres sont d'ailleurs toujours investis par les syndicats des transports terrestres, qui réclament depuis des mois leur nationalisation ainsi que l'annulation des résultats de l'appel d'offres international pour la gestion et la modernisation des centres d'inspection mécanique, remporté en juillet par la joint-venture Autospect/SGS.
Par ailleurs, le président de la Fédération des syndicats du transport, Bassam Tleiss, a annoncé hier le maintien des rassemblements prévus aujourd'hui dans tout le pays, tandis que la CGTL a affirmé dans un communiqué soutenir les revendications des professionnels du transport.
Fin août, le Conseil d'État a décidé de mettre en sursis l'exécution du contrat liant l'État à Autospect/SGS, jusqu'à ce qu'il se prononce sur les recours déposés par trois candidats malheureux de l'appel d'offres, laissant à l'opérateur Fal la gestion de facto les centres d'inspection.

L'opérateur Fal, qui gère depuis 2012 les 4 centres d'inspection mécanique des véhicules du pays (à Hadeth, Saïda, Zahlé et Zghorta), et continue d'assurer cette gestion de facto dans l'attente d'une décision de justice, n'a pas versé à ses 370 employés l'intégralité de leurs rémunérations pour novembre.« Les salariés ont découvert que la société avaient baissé leurs...

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