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Moyen Orient et Monde - USA

Lutte antiterroriste : Obama défend avec force sa méthode

Le président Obama lors de son discours sur le contreterrorisme sur la base aérienne de MacDill, en Floride, hier. Mandel Ngan/AFP

Rejet clair de la torture, relations étroites avec les alliés pour bâtir des coalitions durables, mise en perspective de la menace : Barack Obama a défendu hier son approche dans la lutte contre le terrorisme à travers le monde.
Avant de céder la place à Donald Trump, dont la future politique étrangère reste entourée d'un épais brouillard, le président démocrate a mis en relief les lignes qu'il avait tracées au cours des huit années écoulées.
Dans un discours prononcé depuis la base aérienne MacDill (Tampa, Floride), il a revendiqué une rupture nette avec les années Bush, rappelant qu'il avait orchestré le retrait des troupes américaines d'Irak et d'Afghanistan (passées de 180 000 à 15 000). « Au lieu de placer toute la responsabilité sur les troupes américaines au sol (...), nous avons bâti un réseau de partenaires », a-t-il souligné.
Livrant, pour la dernière fois avant son départ le 20 janvier, sa vision de la place des États-Unis dans le monde, le président a longuement insisté sur le respect de la loi et de l'identité de l'Amérique. « Être fidèles à nos valeurs et respecter le droit n'est pas une faiblesse. Sur la durée, c'est notre plus grande force », a-t-il dit, longuement applaudi.
Barack Obama a défendu le bien-fondé de son approche dans la lutte contre le groupe État islamique depuis cette base, siège du commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom) qui supervise la campagne de frappes aériennes contre les jihadistes en Irak et en Syrie.
L'organisation qui voulait établir un califat à cheval sur les deux pays « a perdu plus de la moitié de son territoire, son recrutement s'est tari et les populations locales se retournent contre elle », a-t-il insisté.
Volontairement discret depuis l'élection du magnat de l'immobilier à sa succession, M. Obama s'est gardé de le nommer hier. Mais il a abordé nombre de dossiers sur lesquels le tribun populiste a provoqué la polémique durant la campagne.
« Nous avons interdit la torture », a-t-il rappelé, soulignant que personne ne lui avait jamais indiqué que cela avait eu un effet néfaste sur la qualité du renseignement américain. Dès son arrivée au pouvoir en 2009, M. Obama a mis fin aux « méthodes d'interrogatoire renforcées » utilisées après le 11-Septembre par la CIA sur des prisonniers soupçonnés de liens avec el-Qaëda.
Barack Obama, qui a ordonné le raid – couronné de succès – contre le chef d'el-Qaëda Oussama Ben Laden en 2011, a rappelé que cette organisation n'était plus que « l'ombre d'elle-même ».
« Nous savons qu'une menace meurtrière persiste », a-t-il cependant ajouté, mettant en garde contre les « fausses promesses » de ceux qui assurent pouvoir réduire le danger terroriste à néant du jour au lendemain.
Le 44e président des États-Unis a achevé son discours sur un message à l'attention de son successeur qui a, durant la campagne, proposé d'interdire temporairement l'accès des musulmans aux États-Unis. Mettant en garde contre toute stigmatisation, il a martelé que les jihadistes ne parlaient pas « au nom de plus d'un milliard de musulmans ». « Nous sommes une nation qui, dans ce qu'elle a de meilleur, se définit par l'espoir, pas par la peur », a-t-il conclu.

(Source : AFP)

Rejet clair de la torture, relations étroites avec les alliés pour bâtir des coalitions durables, mise en perspective de la menace : Barack Obama a défendu hier son approche dans la lutte contre le terrorisme à travers le monde.Avant de céder la place à Donald Trump, dont la future politique étrangère reste entourée d'un épais brouillard, le président démocrate a mis en relief les...

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