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À La Une - France

Cazeneuve Premier ministre, Valls candidat à la présidentielle de 2017

Manuel Valls a démissionné pour se consacrer à sa candidature à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2017.

Manuel Valls (à droite) a démissionné de son poste de Premier ministre et c'est Bernard Cazeneuve (à gauche) qui le remplace. AFP / Thomas SAMSON AFP / Thomas SAMSON

Le nouveau Premier ministre français Bernard Cazeneuve a promis mardi de poursuivre le travail engagé par son prédécesseur, Manuel Valls, qui a démissionné pour se lancer dans la course à la présidentielle.

"Protéger, progresser, préparer l'avenir, voilà ce que je vais essayer de faire modestement (...) dans la continuité de ce que vous avez fait", a-t-il dit à l'adresse de Manuel Valls lors de la cérémonie de passation de pouvoir.

Ce moment solennel sur le perron de l'Elysée a vu les deux hommes s'adresser mutuellement leur "amitié", leur "confiance". "Il faudra continuer à protéger le pays contre la menace terroriste", toujours "à un niveau extrêmement élevé", a insisté M. Cazeneuve.

Ministre de l'Intérieur depuis avril 2014, cet ancien juriste de 53 ans s'est trouvé dans le feu de l'action à partir de janvier 2015, début d'une série d'attentats jihadistes qui ont fait 238 morts dans le pays, toujours en état d'urgence.

 

 

Manuel Valls qui se lance dans la primaire de la gauche avec l'ambition d'éviter à son camp une défaite cuisante à la présidentielle de 2017, a évoqué ces "moments éprouvants" de ses 32 mois à Matignon. Il a aussi tenu à "assumer le bilan" et les réformes menées "sous l'autorité du président" François Hollande.

Bernard Cazeneuve qui avait auparavant été chargé des Affaires européennes (2012-2013) et du Budget (2013-2014), est un indéfectible fidèle du chef de l'État et bénéficie d'une image de sérieux pour avoir géré plusieurs crises.
Il conduira la France pendant cinq mois, jusqu'à la présidentielle. Il est remplacé au poste sensible de l'Intérieur par Bruno Le Roux, jusqu'alors chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

 

(Portrait : Cazeneuve, le "couteau suisse" du gouvernement français)

 

Le président Hollande, très impopulaire, a annoncé jeudi dernier qu'il ne briguerait pas de second mandat, ouvrant la voie aux ambitions de Manuel Valls, prêt depuis des semaines à se lancer dans la bataille.
Ce dernier a officialisé lundi sa candidature avant de démissionner officiellement mardi matin. Son premier meeting de campagne est prévu mercredi.

Né Espagnol il y a 54 ans, naturalisé Français à l'âge de 20 ans, Manuel Valls espère, avec sa candidature, éviter de revivre le "traumatisme" de 2002, quand la gauche avait été éliminée au premier tour de la présidentielle face à la droite et à l'extrême droite, un scénario qui, selon les sondages actuels, devrait se répéter en avril 2017.

Celui qui se présente comme un réformateur, se veut le candidat de la "réconciliation" pour une gauche en miettes.
Il devra d'abord faire consensus dans son camp lors de la primaire socialiste des 22 et 29 janvier, face à plusieurs prétendants plus à gauche que lui, à commencer par l'ancien ministre de l'Économie Arnaud Montebourg.

(Portrait : Manuel Valls, l'ambitieux qui veut "moderniser" la gauche)

 

"La plus clivante"
Ce pari de l'union est loin d'être gagné, alors que son style autoritaire, son discours pro-business et sa vision très stricte de la laïcité lui ont valu des inimitiés dans son camp. Les fidèles de François Hollande ont déjà fait savoir qu'il n'aurait pas leur soutien "automatique".

"Ses intentions de candidat contredisent ses actes de Premier ministre. Sa candidature est sans doute la plus clivante qui soit aujourd'hui au Parti socialiste", a jugé mardi l'ancien ministre Benoît Hamon, qui compte lui aussi participer à la primaire socialiste.
"J'ai pu avoir des mots durs, susciter des débats, des incompréhensions", a reconnu Manuel Valls. "Mais j'ai toujours assumé les décisions collectives", a-t-il assuré.

 

 


Après la primaire, le candidat du PS devrait affronter le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon et l'ancien ministre de l'Économie Emmanuel Macron, plus au centre. Tous deux ont exclu de participer à la primaire socialiste, tout comme le candidat écologiste Yannick Jadot.

Cette fragmentation fragilise les chances de la gauche, face à la dirigeante de l'extrême droite Marine Le Pen, actuellement confortée par la vague populiste dans de nombreux pays, par les peurs nées des attentats et par la crise migratoire sans précédent en Europe, et face au candidat de la droite François Fillon, favori des sondages.

Mardi, le président Hollande a profité du remaniement pour échanger les rôles de Jean-Marie Le Guen et André Vallini, désormais chargés du Développement et de la Francophonie pour le premier et des relations avec le Parlement pour le second.

 

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"Protéger, progresser, préparer l'avenir, voilà ce que je vais essayer de faire modestement (...) dans la continuité de ce que vous avez fait", a-t-il dit à l'adresse de Manuel...

commentaires (2)

La dernière nomenklatura socialiste au pouvoir en UE , aux abois ...la chute finale se rapproche à pas de géant....!

M.V.

14 h 31, le 06 décembre 2016

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Commentaires (2)

  • La dernière nomenklatura socialiste au pouvoir en UE , aux abois ...la chute finale se rapproche à pas de géant....!

    M.V.

    14 h 31, le 06 décembre 2016

  • La branlée qu’ils vont se prendre sera sans précédent. Pire que celle de 2002 avec jospin . On voudrait comprendre valls , vient il pour soutenir le quinquennat de hollandouille ou bien vient il en tant qu opposant à cette calamité française ?

    FRIK-A-FRAK

    11 h 41, le 06 décembre 2016

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