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Liban - Ramlet el-Baïda

Nahnoo demande à l’Environnement et aux Travaux publics d’arrêter les travaux

La société civile poursuit son forcing pour que les autorités concernées arrêtent le chantier entamé par les entrepreneurs du projet « Eden Bay Resort » sur une parcelle de la plage de Ramlet el-Baïda, dernière plage de sable publique de Beyrouth. Hier, c'est l'ONG Nahnoo qui a envoyé aux ministères de l'Environnement et des Travaux publics des lettres leur demandant, arguments à l'appui, de suspendre les travaux immédiatement.
Pour rappel, les entrepreneurs du projet ont obtenu un permis de construire du mohafazat sur base d'un acte de propriété, après avoir regroupé quatre terrains en un seul. Des tonnes de sable ont été retirées de l'endroit et transportées ailleurs depuis le début des travaux, en septembre, et des structures en béton commencent à être érigées à cet endroit.
Dans sa lettre au ministre de l'Environnement, l'ONG rappelle que « la société Eden Rock (en charge du projet) a obtenu une approbation pour une première étude d'impact environnemental datant du 6 décembre 2013, mais n'a pas, en ce temps-là, entamé les travaux ». Les études d'impact environnemental sont une obligation pour tous ceux qui entreprennent des travaux d'envergure, et elles doivent être approuvées par le ministère de l'Environnement. Mais, poursuit l'ONG, l'article 13 du décret qui régit ce genre d'études (8633/2012) stipule que l'accord du ministère de l'Environnement expire au bout de deux ans si les travaux ne sont pas commencés, ce qui est le cas ici.
Nahnoo apporte aussi la preuve que le premier projet de 2013 diffère de celui de 2016, ajoutant que la société s'est engagée, en septembre 2016, auprès du conseil municipal de la capitale, à « présenter un dossier complet sur les modifications apportées », ce qui signifie « que les modifications sont conséquentes ».
Se basant sur le fait que l'étude d'impact environnemental est dépassée et que d'importantes modifications sont apportées au projet, Nahnoo argue du fait qu'une nouvelle étude d'impact est donc nécessaire, que l'actuel projet se fait par conséquent sans étude valable et que « le ministère devrait donc arrêter les travaux, en vertu de la loi et pour la protection de la plage ».
Au ministre des Travaux publics et des Transports, Nahnoo a envoyé une lettre officielle lui demandant « de délimiter les biens-fonds publics maritimes et de suspendre jusque-là les travaux de construction en cours sur le terrain 3689 de la région de Mousseitbé, accolé à la plage ».
Dans son argumentation, Nahnoo rappelle que « la loi de 1925, qui régit la côte, précise que des terrains sablonneux et atteints par les vagues les plus puissantes en hiver sont nécessairement des biens-fonds publics maritimes ». L'ONG soutient aussi, se basant sur une carte de 1964, que le terrain 3689 se trouvait sous le niveau de la mer tel que délimité en 1955.
Outre l'arrêt des travaux sur le terrain en question, Nahnoo demande au ministre de « former une commission pour délimiter tous les biens-fonds publics et pour enquêter sur les moyens qui ont été utilisés en vue de privatiser ces terrains ».

La société civile poursuit son forcing pour que les autorités concernées arrêtent le chantier entamé par les entrepreneurs du projet « Eden Bay Resort » sur une parcelle de la plage de Ramlet el-Baïda, dernière plage de sable publique de Beyrouth. Hier, c'est l'ONG Nahnoo qui a envoyé aux ministères de l'Environnement et des Travaux publics des lettres leur demandant, arguments à...

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