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Liban - Réfugiés palestiniens

Un mort lors d’un incident isolé à Aïn-el Héloué

L'armée prête à renoncer à l'édification du mur en contrepartie d'un plan sécuritaire

Bahia Hariri entourée des membres de la délégation palestinienne

Au moment où les factions palestiniennes et le comité de sécurité mixte à Aïn el-Héloué poursuivaient leurs contacts et les efforts en vue de trouver, en coordination avec l'armée, un plan de substitution au projet d'édification d'un mur sécuritaire autour du camp, un incident, qualifié d'isolé, a ébranlé une fois de plus le calme relatif à l'intérieur de cette agglomération surpeuplée.
Dans les faits, deux éléments de la force de sécurité mixte, Ali Jaber et Mohammad Abdallah, ont été blessés par les tirs d'un homme armé cagoulé. Mohammad Abdallah, qui est également le garde du corps de Khaled Chayeb, un commandant de la force de sécurité, a succombé à ses blessures. Ali et Mohammad ont été blessés accidentellement, non loin du siège de la force de sécurité, lors d'un accrochage qui avait eu lieu entre des éléments armés impliqués dans une affaire de drogue, assurent plusieurs sources concordantes. Le commandant de la force sécuritaire mixte, le général Mounir al-Makdah, a insisté hier sur le caractère isolé de l'incident, assurant que le retour au calme a été immédiat.
« Depuis le début des évènements en Syrie à ce jour, les Palestiniens ont démontré leur capacité à contrôler la sécurité à l'intérieur des camps. Preuve en est qu'aucun incident susceptible de déstabiliser le Liban n'a eu lieu depuis », a-t-il dit. L'officier a toutefois déploré l'attitude de certains médias « qui cherchent à amplifier le moindre incident ».
Le général Makdah a en outre stigmatisé les tentatives de dépeindre Aïn el-Héloué comme étant « un carrefour du terrorisme », rappelant au passage les conditions socioéconomiques dérisoires de près de 70 pour cent des réfugiés qui se trouvent au chômage.
Le responsable palestinien s'exprimait à l'issue d'une visite au mufti de Saïda, le cheikh Salim Soussan, en compagnie des membres d'une délégation palestinienne présidée par le général Sobhi Abou Arab, le chef militaire du Fateh et responsable de la sécurité de l'ensemble des camps palestiniens au Liban. La délégation s'est également rendue chez la députée de Saïda Bahia Hariri.
Les échanges ont principalement porté sur la sécurité à Aïn el-Héloué et sur la question du mur de protection que l'armée libanaise se préparait à ériger à l'ouest du camp, dans un souci de renforcement de la sécurité.
L'affaire avait suscité des remous parmi les Palestiniens et les notables de la ville qui se sont opposés à cette décision. La raison officielle invoquée par la troupe est d'empêcher les fugitifs de sortir du camp ou d'y entrer. L'autre raison serait de prévenir les agressions contre l'armée libanaise déployée à la frontière du camp.
Toutefois, et suite à la contestation exprimée notamment par de nombreux responsables palestiniens qui considèrent cette enceinte comme similaire au « mur de la honte » érigé entre l'État hébreu et la Cisjordanie occupée, l'armée a accepté de reconsidérer le projet et a demandé aux responsables du camp de soumettre un plan sécuritaire alternatif qui doit en principe être présenté dans les prochains jours.

Au moment où les factions palestiniennes et le comité de sécurité mixte à Aïn el-Héloué poursuivaient leurs contacts et les efforts en vue de trouver, en coordination avec l'armée, un plan de substitution au projet d'édification d'un mur sécuritaire autour du camp, un incident, qualifié d'isolé, a ébranlé une fois de plus le calme relatif à l'intérieur de cette agglomération...

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