Aoun : "C'est à la communauté internationale d'aider les Syriens à rester chez eux"

Le chef de la diplomatie canadienne, Stéphane Dion, poursuivait lundi sa visite de quatre jours au Liban avec notamment des entretiens avec le président libanais Michel Aoun et le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil. Ces réunions ont porté sur des questions en rapport avec le conflit en Syrie et le dossier des réfugiés syriens.

"Aider le Liban"
"Notre présence dans la région a pour but d'aider le Liban", a déclaré M. Dion lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Bassil. "En ce qui concerne les réfugiés, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour aider le Liban", a-t-il souligné.

Un peu plus d'un million de réfugiés syriens enregistrés auprès du Haut-commissariat des réfugiés des Nations (UNHCR) sont installés au Liban. Néanmoins, des chiffres non-officiels font état de la présence de plus d'un million et demi de déplacés syriens sur le territoire libanais.

"Nous avons demandé que l'aide réservée aux réfugiés soit donnée directement à l’État libanais", a également indiqué le ministre canadien. M.Dion a aussi souligné que son pays projette d'aider les forces de sécurité libanaises et d'améliorer l'état des prisons au Liban.

"Avec le Canada, nous avons en commun le respect de la diversité sans laquelle le Liban n'existerait pas, a déclaré de son côté M. Bassil. Le Liban de la pluralité est le Liban que nous voulons tous préserver. Nous comptons sur l'appui du Canada au Liban", a-t-il ajouté.

Le ministre libanais a indiqué que son homologue canadien et lui-même estiment que "la solution en Syrie doit être politique".

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Dion reçu par Aoun
Plus tôt dans la matinée, le ministre canadien des Affaires étrangères avait été reçu par Michel Aoun au palais présidentiel de Baabda. Lors de cet entretien, le chef de l'Etat a appelé le Canada et la communauté internationale à "œuvrer en faveur d'une solution politique à la crise syrienne" et à "aider les Syriens à rester chez eux", estimant que "la reconstruction de la Syrie constitue une priorité absolue pour le retour de la stabilité dans la région".

Sur le plan local, le président Aoun a déclaré que la situation du Liban s'améliorait progressivement depuis l'élection présidentielle le 31 octobre. Il a cependant souligné que "la présence en nombre de déplacés syriens, qui s'ajoutent aux réfugiés palestiniens, a affaibli la situation économique du pays", mettant en avant "les moyens limités" dont dispose le Liban.

De son côté, M. Dion a souligné la volonté du Canada d'aider le Liban dans plusieurs domaines et a transmis à M. Aoun les salutations du Premier ministre canadien Justin Trudeau et souligné l'importance du rôle joué par les Libanais au Canada.

Au cours de sa visite, le diplomate canadien a également rencontré le Premier ministre sortant, Tammam Salam, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, et le chef du Parlement, Nabih Berry. 

Cette visite de M. Dion intervient quelques jours après celles du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, et de son homologue turc, Mevlüt Çavuşoğlu.

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